samedi 9 septembre 2017

Ma part, c’est Toi !

Ps 15, 5-6
Seigneur, mon partage et ma coupe, de toi dépend mon sort.
La part qui me revient fait mes délices : j’ai même le plus bel héritage ! 

Dans les versets 5 et 6, le psalmiste poursuit sa confession de foi.
Outre le nom de « Seigneur » qui précise sa foi en son Dieu Sauveur, le psalmiste ajoute deux appellations : « mon partage » et « ma coupe ».

Le titre de « mon partage » fait référence à la distribution de la terre parmi les tribus d’Israël après l’entrée en Terre promise. Une seule tribu n’avait pas reçu de terre, celle de Lévi, à laquelle Dieu déclarait : « Tu n'auras point d'héritage dans leur pays, il n'y aura pas de part pour toi au milieu d'eux. C'est moi qui serai ta part et ton héritage au milieu des Israélites » (Nb 18, 20).
En n’ayant pas de terre, ils étaient libres pour vaquer à une autre activité. De fait, leur tâche, c’était « porter l'arche de l'alliance du Seigneur, se tenir en présence du Seigneur, le servir et bénir en son nom jusqu'à ce jour » (Dt 10, 8).
Le psalmiste ratifie pour lui-même la mission confiée à la tribu de Lévi, de servir le Seigneur.
En échange de cette tâche, les Lévites devaient recevoir de quoi subsister : les autres tribus leur versaient une part des offrandes déposées au sanctuaire.
A partir d’un sens plus matériel, le psalmiste, et nous à sa suite, pouvons l’interpréter dans un sens plus spirituel : Toi, Seigneur, tu es mon partage…

Lorsqu’il appelle le Seigneur « ma coupe », le psalmiste évoque le destin qui peut advenir à tout individu, comme récompense ou châtiment de ses bonnes ou mauvaises actions. Jérémie s’en fait le prophète, lorsque le peuple adore les idoles et se détourne de Dieu : « Je vous disperserai donc comme paille légère au souffle du désert. Tel est ton lot, la part qui t'est allouée. Cela vient de moi oracle du Seigneur, puisque c'est moi que tu as oublié en te confiant au Mensonge » (Jr 13, 24-25).

Pas de risque d’idolâtrie en ce psaume !
Le psalmiste donne libre cours à l’expression de sa confiance :
« De toi dépend mon sort »
Mon avenir, ce qui m’adviendra… je le remets entre tes mains !

« La part qui me revient fait mes délices : j’ai même le plus bel héritage ! »
Ce verset se rattache au précédent, par son allusion au partage de la terre.
Cette part qui revient fait le bonheur du psalmiste. Et cette part, c’est Dieu lui-même, « le plus bel héritage ».
Si l’on se souvient du partage de la Terre promise, il faut y ajouter ce qui découle du don de cette terre : l’entrée dans l’Alliance, le compagnonnage avec le Seigneur.
Peut-il y avoir plus belle part, plus bel héritage que cette terre, avec ce Dieu-là ?

Avec le psalmiste, Seigneur, nous voulons te bénir pour la confiance que tu suscites en nos cœurs.
Tu es notre Essentiel, notre part, notre héritage… Que peut-il nous arriver ?
Parce que tu es un Dieu proche, Seigneur, sois loué !
Sr Marie-Jean


1 commentaire:

Philippe a dit…

Merci Sr Marie-Jean d'avoir si bien pris le relais pournous permettre de poursuivre la Lectio au quotidien... Philippe