Ps 15, 5-6
Seigneur, mon partage et ma coupe, de toi
dépend mon sort.
La part qui me revient fait mes délices :
j’ai même le plus bel héritage !
Dans les versets 5 et 6, le
psalmiste poursuit sa confession de foi.
Outre le nom de
« Seigneur » qui précise sa foi en son Dieu Sauveur, le psalmiste
ajoute deux appellations : « mon partage » et « ma
coupe ».
Le titre de « mon
partage » fait référence à la distribution de la terre parmi les tribus
d’Israël après l’entrée en Terre promise. Une seule tribu n’avait pas reçu de
terre, celle de Lévi, à laquelle Dieu déclarait : « Tu n'auras point
d'héritage dans leur pays, il n'y aura pas de part pour toi au milieu d'eux.
C'est moi qui serai ta part et ton héritage au milieu des Israélites » (Nb
18, 20).
En n’ayant pas de terre, ils
étaient libres pour vaquer à une autre activité. De fait, leur tâche, c’était «
porter l'arche de l'alliance du Seigneur, se tenir en présence du Seigneur, le
servir et bénir en son nom jusqu'à ce jour » (Dt 10, 8).
Le psalmiste ratifie pour
lui-même la mission confiée à la tribu de Lévi, de servir le Seigneur.
En échange de cette tâche,
les Lévites devaient recevoir de quoi subsister : les autres tribus leur
versaient une part des offrandes déposées au sanctuaire.
A partir d’un sens plus
matériel, le psalmiste, et nous à sa suite, pouvons l’interpréter dans un sens
plus spirituel : Toi, Seigneur, tu es mon partage…
Lorsqu’il appelle le
Seigneur « ma coupe », le psalmiste évoque le destin qui peut advenir
à tout individu, comme récompense ou châtiment de ses bonnes ou mauvaises
actions. Jérémie s’en fait le prophète, lorsque le peuple adore les idoles et
se détourne de Dieu : « Je vous disperserai donc comme paille légère
au souffle du désert. Tel est ton lot, la part qui t'est allouée. Cela vient de
moi oracle du Seigneur, puisque c'est moi que tu as oublié en te confiant au
Mensonge » (Jr 13, 24-25).
Pas de risque d’idolâtrie en
ce psaume !
Le psalmiste donne libre
cours à l’expression de sa confiance :
« De toi dépend mon
sort »
Mon avenir, ce qui
m’adviendra… je le remets entre tes mains !
« La part qui me
revient fait mes délices : j’ai même le plus bel héritage ! »
Ce verset se rattache au
précédent, par son allusion au partage de la terre.
Cette part qui revient fait
le bonheur du psalmiste. Et cette part, c’est Dieu lui-même, « le plus bel
héritage ».
Si l’on se souvient du
partage de la Terre promise, il faut y ajouter ce qui découle du don de cette
terre : l’entrée dans l’Alliance, le compagnonnage avec le Seigneur.
Peut-il y avoir plus belle
part, plus bel héritage que cette terre, avec ce Dieu-là ?
Avec le psalmiste, Seigneur,
nous voulons te bénir pour la confiance que tu suscites en nos cœurs.
Tu es notre Essentiel, notre
part, notre héritage… Que peut-il nous arriver ?
Parce que tu es un Dieu
proche, Seigneur, sois loué !
Sr Marie-Jean
1 commentaire:
Merci Sr Marie-Jean d'avoir si bien pris le relais pournous permettre de poursuivre la Lectio au quotidien... Philippe
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