Ps 16
1
Seigneur, écoute la justice !
Entends
ma plainte, accueille ma prière :
mes
lèvres ne mentent pas.
2
De ta face, me viendra la sentence :
tes
yeux verront où est le droit.
3
Tu sondes mon cœur, tu me visites la nuit,
tu
m'éprouves, sans rien trouver ;
mes
pensées n'ont pas franchi mes lèvres.
Viens Esprit Saint, viens me donner les
mots de la prière pour me tourner vers mon Dieu.
Seigneur, écoute la justice : un
nouveau psaume, une nouvelle prière individuelle. Un appel à la justice. Celle
de Dieu ? On l’entend sans doute ainsi mais étrangement, cette fois, il
n’est pas explicitement fait appel au « Dieu juste ». Pourtant le
psaume est encadré par cette notion de justice… attendons donc la fin.
Entends ma plainte, accueille ma prière :
c’est Dieu lui-même qui est invité ici à entendre (la prière), à écouter (la
justice). Cette injonction fondamentale (Ecoute, Israël !), que nous
connaissons si bien aussi comme premier mot de la Règle de Benoît, voici qu’elle s’adresse ici à Dieu lui-même dans la bouche du psalmiste.
mes lèvres ne mentent pas : et ce
qui le pousse à tant d’audace, c’est la pureté de son intention, la vérité de
sa parole.
De ta face, me viendra la sentence : tes
yeux verront où est le droit : il se confie au jugement de son Dieu,
il s’offre à son regard dans une attitude dénuée de crainte.
Tu sondes mon cœur, tu me visites la nuit :
oui, Dieu nous connaît ; de nuit comme de jour, il nous voit agir.
Certains y verraient une intrusion, et pourtant quelle joie lorsque le Seigneur
nous « visite » : n’est-ce pas le moment de lui ouvrir tout
grand ? « Voici que je me tiens à ta porte… ». Il est bon d’être
connu de notre Dieu : d’ailleurs d’autres psaumes reprennent ces mots en
prière : « Sonde-moi, mon Dieu » (Ps 138,1)
tu m'éprouves, sans rien trouver ; mes
pensées n'ont pas franchi mes lèvres : il y a des psaumes d’aveu,
d’appel à la miséricorde de Dieu. Ici le priant fait preuve d’une belle
assurance qui peut nous étonner : nous nous savons tous
pécheurs ! Mais non sommes sans doute ici sur le plan d'une fidélité bien plus profonde, d'une amitié.
Seigneur
Jésus, il est doux d’être connue de toi. « Tous mes chemins te sont
familiers » : je n’ai rien à démontrer, rien à défendre. Je te
demande seulement, avec confiance, d’accueillir ma prière, de m’accorder d’y
être fidèle.
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