Jésus a parlé ainsi, et puis il leur dit :
« Lazare notre ami s’est endormi. Mais je vais aller le réveiller. »
Alors ses disciples lui dirent : « Seigneur, s’il s’est endormi, Il sera sauvé. »
Mais Jésus avait parlé de sa mort,
eux par contre pensaient qu’il parlait du repos du sommeil.
Alors, Jésus leur dit avec franchise : « Lazare est mort.
Et je me réjouis pour vous de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez.
Mais, allons chez lui. »
Jean 11, 11-15
Viens Esprit de vie, souffle sur nos morts ton haleine de vie,
Viens Esprit de sainteté, réveiller en nous ton amour.
Viens Esprit de Jésus fais grandir en nous la foi.
Lazare notre ami s’est endormi. Mais je vais aller le réveiller. Alors les disciples lui dirent : Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé…
Jésus parle de la mort de Lazare, les disciples pensent sommeil réparateur. Normal, ce n’est quand même pas la première idée qui nous monte à l’esprit d’imaginer que Jésus va sortir Lazare de la mort. Et s’il est dangereux pour Jésus de retourner en Judée, on peut comprendre que les disciples sont un brin rassurés. Si Lazare va mieux, pas besoin d’entreprendre un tel voyage, si risqué. Le quiproquo est total.
Alors Jésus parla avec franchise : Lazare est mort
Cela a dû être douche totale pour les disciples. Lazare était ami. A l’annonce de la maladie, Jésus ne bouge pas, cela aura pu les étonner, à moins qu’ils ne se soient réjouis que Jésus devienne enfin un peu prudent. Puis après deux jours, Jésus veut se mettre en route. Ils le freinent, Jésus se justifie en annonçant à demi-mots la mort, et puis maintenant il l’affiche clairement. Si Lazare est mort, faut-il encore s’y rendre ? Faut-il risquer la mort pour un mort ? Evidemment il y a les deux sœurs à consoler.
Et je me réjouis pour vous de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez. Mais allons chez lui.
Le moins que l’on puisse dire c’est que Jésus ne fait rien pour ménager ses disciples et ses amis. Sitôt annoncé la mort, Jésus parle de joie !!! Bien sûr il avait déjà mystérieusement annoncé que cette maladie de Lazare n’était pas pour la mort mais en vue de la gloire de Dieu. Il n’empêche, ce n’est pas vraiment évident à comprendre.
Jésus vit pour le Père, pour sa gloire, pour sa révélation. Il est total visage du Père, et n’a d’autre souci. Etrangement à nos yeux de chair, ce don transparaît aussi dans la manière qui peut sembler déroutante dont Jésus gère ses relations. Il ne s’empresse pas pour aller chez Lazare (ses sœurs ne se priveront pas de lui faire remarquer) ; il se réjouit de la mort non en elle-même, mais en ce qu’elle va aider à la foi des disciples. Pour lui tout est mis en perspective, tout est appelé à servir le Royaume.
Allons…
Seigneur donne-moi d’aller avec toi, à la rencontre de chaque événement avec pour priorité de découvrir en quoi il sert le Royaume.
1 commentaire:
Après avoir traîné deux jours avant de se rendre auprès de son ami Lazare, Jésus annonce qu'il s'est endormi et qu'il va le tirer de son sommeil !
Effectivement, cette maladie (le sommeil) ne mène pas à la mort si je reprend ce qu'il est dit un peu plus tôt dans le texte.
Jésus ne s'effraie pas, mais n'y aurait-il pas urgence à rejoindre Marthe et Marie pour "être avec" ?
C'est comme une force ou une intuition, un appel qui l'empêche d'aller aussitôt vers Lazare pour ne pas combler le vide béant de la mort ou de la maladie. Ce vide justement qu'on reproche aux autres de ne pas combler.
Il y a une autre perspective pour Jésus : "Je me réjouis de n'avoir pas été là afin que vous croyez !"
La façon de dire de Jésus est déroutante pour les disciples et le contexte dans lequel se passe ces évènements ajoute à la complexité et l'interrogation.
Pour Jésus qui "marche dans la Lumière" il n'y a pas de quiproquo, pas de doute non plus.
Tout n'est pas clair pour tout le monde, les disciples "trébuchent", ils ne comprennent pas.
Jésus leur dit alors "clairement" :
"Lazare est mort"
Si l'annonce de la situation est claire, je ne suis pas sûr que les disciples ne soient pas encore plus "perdus" après cette mise au point. Je dis cela parce que je sais combien l'annonce de la mort peut anéantir. Il y a une perte des repères, du sens, du temps, du goût, de l'espace...c'est un peu une aspiration dans la mort de celui qu'on ne veut pas quitter.
Puis vient le déni, l'incrédulité.
Seigneur donne moi d'accueillir ta Parole sans toujours vouloir tout comprendre pour croire. Donne-moi d'agrandir cette foi si fragile et de faire la part de travail qui me revient pour te laisser celle que je ne peux pas faire,... celle qui te revient et que j'accueille dans la confiance.
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