Jn 12
20Il y avait quelques Grecs qui étaient montés pour adorer à l'occasion de la fête. 21Ils s'adressèrent à Philippe qui était de Bethsaïda de Galilée et ils lui firent cette demande : « Seigneur, nous voudrions voir Jésus. » 22Philippe alla le dire à André, et ensemble ils le dirent à Jésus.
Esprit Saint, nous voudrions tous « voir Jésus » : éclaire-nous au travers du texte de ce jour.
A l’approche de la Pâque, Jérusalem fourmille de gens venus de partout, de gens de tous bords. Des Grecs (de langue ? de nationalité ?) ont aussi appris la présence en ville d’un personnage contesté : voilà qui attise leur curiosité. Pour eux, il ne s’agit pas de l’acclamer, de l’accompagner en cortège ; il s’agit d’obtenir une entrevue, d’avoir une discussion solide. Ils doivent donc l’approcher, et pour cela, présenter leur requête ; qui pourrait mieux les introduire qu’un des proches porteurs d’un nom grec : Philippe ! Ils sont mal tombés, Philippe n’est pas le plus débrouillard… mais il a un ami, un voisin : André, qui est aussi de Bethsaïde. Philippe et André, on les retrouve toujours ensemble. Ainsi quand Jésus demande à Philippe l’adresse du boulanger le plus proche et qu’André vient à son secours avec quelques pains d’orge (6,5-8).
André porte aussi un nom grec : tout ce petit monde va donc bien s’entendre.
On va alors tous ensemble trouver Jésus. Etrange cette timidité des apôtres : ils sont tous les jours avec Jésus ; depuis trois ans, ils partagent tout, et ils n’osent pas l’aborder seul…
Nous voudrions voir Jésus : qu’il est beau ce désir de non-juifs, seulement sympathisants ou déjà prosélytes, mais qui viennent aussi adorer au temple et qui cherchent à rencontrer « Jésus » : ils l’appellent par son nom, sans lui donner de titres.
Philippe alla le dire à André : qu’il est beau aussi ce geste de Philippe vers son ami : il transmet le souhait avec confiance : avec André, Philippe osera s’adresser à Jésus en ce jour de liesse où tous sont sans doute un peu dépassés.
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