« Le Maître est là, et il t’appelle. »
Celle-ci ayant écouté, se leva vite et vint vers lui.
Jésus n’était pas encore arrivé dans le village,
Mais il était encore au lieu où il avait rencontré Marthe.
Les juifs ceux qui étaient avec elle dans la maison, la consolant,
ayant vu que Marie se levait rapidement et sortait,
l’accompagnèrent, pensant qu’elle allait au tombeau pour pleurer là.
Jean 11, 28-31
Viens Esprit Saint, ouvre mon cœur aux appels du Seigneur,
Viens Esprit Saint élance moi à la rencontre de Jésus
Elle s’éloigna et appela Marie sa sœur, en secret, disant : « Le Maître est là, il t’appelle ».
Superbe Marthe que l’on décrit parfois de manière si injuste ! Elle vient de recevoir une révélation inouïe : Jésus est la résurrection et la vie. Elle y a adhéré de toute sa foi, et elle s’encourt aussi vite chercher sa sœur. Elle lui transmet l’appel de Jésus… ou ce qu’elle a perçu comme étant appel de Jésus. Le texte ne nous dit pas que Jésus a envoyé Marthe chercher sa sœur !
Le Maître est là et il t’appelle. Elle s’efface totalement en ce message, et semble n’avoir qu’un seul souci, mettre au plus vite en relation sa sœur avec Jésus.
Celle-ci, ayant écouté, se leva vite et vint vers lui.
Puissance de l’écoute. Marie tout au chagrin d’avoir perdu son frère Lazare n’est pas pour autant dans le total repli. Elle demeure ouverte, à l’écoute. Elle accueille le message de sa sœur et y réagit avec la promptitude de l’amour. Elle se lève et vite et va à Jésus. Les Juifs,… ayant vu… pensaient qu’elle allait au tombeau pour pleurer là…
Ils ne peuvent imaginer cette course pour un autre mobile. Ils semblent plus résolument tournés vers la mort que les deux sœurs. Elles avaient fait dire à Jésus la maladie de leur frère, et maintenant qu’il est là, elles sont toutes à lui ! Je les regarde, et me laisse entraîner avec elles. Partout où la mort a fait son œuvre en moi, autour de moi, j’accueille l’appel transmis par Marthe, le Maître est là et il m’appelle.
Seigneur au plus profond de la nuit, au plus profond de la peine, garde mon cœur ouvert à ton passage.
2 commentaires:
Marthe part dire à Marie : "Le Maître est là et il t'appelle"
C'est faux mais Marthe est traversée par un appel à la vie. Elle saisit que le vivant appelle Marie. C'est sans doute aussi une intuition féminine remarquable.
Marie "se leva vite et vint vers lui"
Il y a en elle, comme en chacun de nous d'ailleurs, un principe de vie qui peut nous mettre debout. Ce n'est pas facile de se mettre debout quand on a été anéanti.
Son intuition à elle s'est de se lever et d'aller vers Jésus. C'est la seule chose qu'elle peut faire, qu'elle soit capable de faire.
Ce qu'elle va chercher ce sont des petites choses, des marques d'affection, de soutien. Elle cherche de l'aide et accueille ce qui vient.
C'est vrai que dans cette situation, les autres sont un peu une bouée de sauvetage et il faut saisir toutes les opportunités relationnelles.
Dans toute situation, chercher ce qui, même petit, est à sa portée. Le vivant fait le reste et ça j'en suis sûr.
Marie, si elle s'empresse auprès de Jésus,elle est néanmoins dans le même questionnement : "Si tu avais été là...!" Je ne sais pas si elle dit cela parce qu'elle croit que Jésus aurait pu changer le cours des évènements ou si elle le dit par dépit ! En tout cas, elle tombe au pied de Jésus et elle pleure.
C'est toute sa détresse, son impuissance. C'est sa manière d'entrer en relation. Elle dit toute sa colère, sa tristesse sûrement.
"Jésus, la voyant pleurer, fut fortement ému en esprit et se troubla"
D'une part il affirme "Je suis la résurrection et la vie" et d'autre part, il est fortement ému !
Je ne vois pas de contradiction. La condition humaine n'élude pas les sentiments, les émotions, la souffrance... Jésus rejoint Marthe et Marie dans ce qu'elles vivent, dans leurs larmes.
Peut-être pense t-il à cette mort qui est proche pour lui aussi?
"Où l'avez-vous mis?"
Cette question m'interpelle très fortement depuis quelques années.
"Seigneur, viens voir"
Y aurait-il un autre endroit plus évident que le lieu habituel où on enterre nos morts?
Si la sépulture est nécessaire pour nous permettre de faire le deuil, je ne crois pas qu'elle soit un lieu de rencontre privilégié. C'est ce que je ressens en tout cas.
L'endroit où nous déposons le corps ne reçoit que la part périssable. Ce qui est impérissable, comme dit StPaul, et qui relève de "Je suis la résurrection et la vie, qui croit en moi même s'il est mort, vivra. Et tout vivant qui croit en moi ne mourra jamais". Cette part là, elle n'est pas en terre.
Où l'avez-vous mis ? nous dit Jésus.
Dans mon jardin secret, là où je continue à tisser le fil de notre relation jusqu'au jour de notre parfait accomplissement. Cette relation ne meure pas, même si j'oublie parfois de l'entretenir, elle est bien vivante.
Merci Seigneur pour tes larmes qui me disent combien tu es proche de nous.
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