Liturgie de la Parole 10e vendredi TO-I
Méditation
L'Évangile fait partie du Sermon sur la montagne, le premier des grands discours dans lesquels saint Matthieu rassemble les enseignements de Jésus sur le Royaume de Dieu. Jésus détaille les attitudes que nous devons cultiver par rapport à la Loi, par rapport à Dieu, par rapport à l’autre et dans la prière. Il commence le discours en détaillant les béatitudes qui dépeignent le visage de Jésus-Christ et manifestent son amour. Jésus nous enseigne ici la plénitude de la Loi, il nous invite à faire un pas de plus, à vivre la vie chrétienne non pas comme des commandements à accomplir mais comme des attitudes à atteindre, en faisant corps avec « Lui » sous le souffle de l’Esprit Saint. Les béatitudes sont notre chemin vers le bonheur.
C'est dans ce contexte que nous devons comprendre l'Évangile d'aujourd'hui. Jésus descend dans les détails concrets. Nous faudra-t-il être manchot, estropié pour parvenir à ce royaume des cieux qu’est le royaume du cœur ? Où est la bonne nouvelle dans ce texte ? C’est costaud comme évangile. « Si ta main droite entraîne ta chute coupe là, et jette la loin de toi…etc. Si une blessure intérieure t’empêche d’aimer, nomme là, jette là et avance…
La suite du texte qui suit vient du magnificat :
Comme pour le meurtre, Jésus déplace le regard de son auditeur, du plus grand au plus petit, depuis l’état de fait massif, incontestable, extérieur et scandaleux, l’adultère consommé, jusqu’à sa manifestation la plus ténue : un simple regard justement. Ce regard trahit pourtant la racine de l’attitude mise en question, La naissance du désir, qui est une disposition tout intérieur : « pour la désirer ». Déclarant aussitôt que l’adultère est déjà accompli pour cet homme « dans son cœur » Jésus fait échos à la sixième béatitude, celle des « purs de cœur »
Je vous reviens avec ma réflexion.
Jésus en appelle au grand respect en soi et pour l’autre.
D’où parte en moi mes mots, mes gestes, mes désirs ? « Il, Jésus » nous invite à bien nous connaitre.
Un arrêt, une pose s’invite afin de vérifier au-dedans l’intensité du désir. Est-il guidé par le « souffle de l’Esprit Saint, où guidé par le malin ?
Jésus nous invite à toujours regarder notre propre intériorité.
Le péché n'est pas seulement une action extérieure, mais aussi une action intérieure qui nous fait du tort, nous éloigne de Dieu et de l’autre. Par conséquent, être capable de surmonter la tentation intérieure nous prédispose à être des hommes et des femmes plus libres. Nous sommes d’avantage capable d’aimer si dans notre fort intérieur notre regard est tourné continuellement vers le Seigneur et vers les autres.
Jésus nous invite à toujours regarder au-dedans de nous la racine de nos péchés, de nos dysfonctionnements, les endroits blessés en notre être sont des sources subtiles de nos combats, des sources de nos violences intérieures. Demandons au Seigneur la grâce d'avoir toujours un cœur prêt à aimer Dieu, à aimer notre voisin, notre voisine.
Être libéré du péché, c’est retrouver notre dignité d’enfant de Dieu, et laisser son amour restaurer ce qui en nous était brisé.
Brigitte
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