Ste Claire
(Sr Marie-Jean
Noville)
Nous voici rassemblés en communauté,
en Église.
En cette semaine, la liturgie nous
offre différentes approches d’une même réalité, présente en nos vies et en
celle de tant de nos contemporains, celle de la Croix.
En effet, le 9 août, nous fêtions Ste
Thérèse-Bénédicte de la Croix, Édith Stein, Carmélite martyre, déportée à
Auschwitz.
Hier, 10 août, c’était un autre
martyr, le diacre Laurent de Rome.
Aujourd’hui, nous fêtons Ste Claire d’Assise,
qui vécut au 12e siècle en Italie.
Certes, elle n’est pas martyre, mais
l’évangile de ce jour nous parle de la Croix : « Si quelqu’un veut
marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me
suive ».
Ste Claire peut nous aider à méditer
cet évangile, elle qui mit ses pas dans ceux du Christ, à la suite de St
François. Nous en reparlerons.
À présent, recueillons les intentions
des hommes et femmes de notre temps, par le chant des psaumes.
En ce vendredi de la 18e
semaine, la première lecture est extraite du Deutéronome.
Il y est question d’un des événements
majeurs de l’histoire d’Israël : la sortie d’égypte.
Moïse y fait allusion en demandant :
« … D’un bout du monde à l’autre, est-il arrivé quelque chose d’aussi
grand, a-t-on jamais connu rien de pareil ? ».
Moïse invite à un mémorial, à se
souvenir.
Pourquoi Dieu a-t-il fait sortir son
peuple de l’esclavage ?
« Parce qu’il a aimé tes pères et
qu’il a choisi leur descendance… ».
Et Moïse d’inviter le peuple par ces
mots : « Sache donc aujourd’hui, et médite cela en ton cœur : c’est
le Seigneur qui est Dieu… il n’y en a pas d’autre ».
Le psalmiste fait écho à ce
mémorial : « Je me souviens des exploits du Seigneur, je rappelle ta
merveille de jadis… ».
Je me tourne vers une spécialiste de
ses œuvres, Sr Marie-France Becker, Clarisse[1].
Elle cite la 2e Lettre
de Claire à Agnès :
« Par amour de Celui à qui tu
t’es donnée comme une offrande agréable et sainte, garde mémoire de ton
commencement… Ne quitte pas tes débuts des yeux… Que la course rapide de tes
pieds soit sans entraves… Sûre, joyeuse et allègre, marche avec prudence sur le
sentier du bonheur ».
Et Sr Marie-France de commenter :
« Garder mémoire des
merveilles de Dieu en nos vies est la meilleure façon de se mettre en présence
de son amour offert aujourd’hui parce que donné depuis toujours… ».
Invitation à garder mémoire, à se
rappeler les passages de Dieu dans nos vies.
Et lorsque les jours sont plus
difficiles, Sr Marie-France nous invite :
« Faire mémoire, aux jours
d’obscurité, pour les éclairer de la lumière paisible du bon commencement,
permet aux yeux du cœur de s’illuminer et à l’être tout entier de se convertir
en se tournant vers le Seigneur dans un amour qui espère et s’ouvre à toute
nouveauté ».
Le projet de Dieu nous était révélé
dans le Deutéronome : « afin d’avoir, toi et tes fils, bonheur
et longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu, tous les jours ».
Cette voie de bonheur est également
proposée par Ste Claire :
« Son bonheur ? Choisir
d’aller le même chemin que Jésus, pour ne plus jamais le quitter… ».
Bonheur du compagnonnage avec Jésus.
Dans le sillage de Moïse et des fils d’Israël,
avec Ste Claire et Agnès, redisons avec foi la prière de Jésus…
Seigneur, Ste Claire nous balise un
chemin à la suite de Jésus. Faire mémoire, inscrire en notre cœur tes passages
en nos vies ne peut que conforter notre chemin et le rendre léger et heureux.
Alors, avec le psalmiste, nous ne pourrons que rendre grâces : « Dieu,
la sainteté est ton chemin ! Quel Dieu est grand comme Dieu ? ».
Accorde-nous de « marcher à ta
suite… de prendre notre croix et de te suivre », aujourd’hui.
Nous te le demandons, par Jésus-Christ, ton Fils, qui règnes avec Toi et le
Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.
Que le Seigneur nous bénisse et nous
garde…
[1] M.-Fr. Becker, Prier 15 jours avec Claire d’Assise ou l’écho
d’une fascination, Montrouge, Nouvelle Cité, 2001, p. 37-42.
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