(sr Marie Christine)
Introduction
Bonjour et bienvenue à cette
célébration où il nous est donné d’accueillir la Parole du Seigneur.
Dans le livre de Tobie, nous
arrivons à la fin de l’histoire avec le retour de Tobie.
Tobit père enfin guérit de sa
cécité utilise 11 fois le verbe bénir et la 12ème demande que Sarra,
sa belle-fille, soit comblée de bénédiction et de joie ! Dans ce livre, on
a beaucoup parlé de mort. La vie reprend enfin, la joie et la bénédiction
éclatent et se communiquent à tous les juifs de la ville.
Dans l’Évangile, la foule
nombreuse écoute Jésus avec plaisir… Qu’il en soit de même pour nous
aujourd’hui et chaque jour.
Prenons maintenant plaisir à
chanter les Psaumes et à écouter la Parole qui nous est donnée.
Hier comme aujourd’hui, Jésus parle
et enseigne en s’appuyant sur l’Écriture. En ce jour de sa fête je vous propose
un texte de saint Éphrem (moine et diacre de Syrie au 4ème siècle).
« Qui
est capable de comprendre toute la richesse d'une seule de tes paroles, ô Dieu
? Ce que nous en comprenons est bien moindre que ce que nous en laissons, tout
comme les gens assoiffés qui s'abreuvent à une source. Les
perspectives de ta parole sont nombreuses, tout comme sont nombreuses les
perspectives de ceux qui l'étudient.
Le
Seigneur a coloré sa parole de multiples beautés, pour que chacun de ceux qui
la scrutent puisse contempler ce qu'il aime. Et il a caché dans sa parole tous
les trésors pour que chacun de nous trouve une richesse dans ce qu'il médite.
Sa parole est un arbre de vie qui, de toutes parts, te tend des fruits bénis ;
elle est comme ce rocher ouvert dans le désert, qui devint pour tout homme, de
toutes parts, une boisson spirituelle : Ils ont
mangé un aliment spirituel, et ils
ont bu un breuvage spirituel (1 Cor. 10,3-4).
Que
celui qui obtient en partage une de ces richesses n'aille pas croire qu'il n'y
a dans la parole de Dieu que ce qu'il y trouve ; qu'il se rende compte plutôt
qu'il n'a été capable d'y découvrir qu'une seule chose parmi bien d'autres.
Enrichi par la parole, qu'il ne croie pas que celle-ci est appauvrie ;
incapable d'épuiser sa richesse, qu'il rende grâces pour sa grandeur.
Réjouis-toi,
parce que tu es rassasié, mais ne t'attriste pas de ce que la richesse de la
parole te dépasse. Celui qui a soif se réjouit de boire, mais il ne s'attriste
pas de son impuissance à épuiser la source. Mieux vaut que la source apaise ta
soif, plutôt que ta soif n'épuise la source. Si ta soif est étanchée sans que
la source soit tarie, tu pourras y boire à nouveau, chaque fois que tu auras
soif. Si, au contraire, en te rassasiant, tu épuisais la source, ta victoire
deviendrait ton malheur.
Rends
grâces pour ce que tu as reçu et ne murmure pas pour ce qui demeure inutilisé.
Ce que tu as pris et emporté est ta part ; mais ce qui reste est aussi ton
héritage. Ce que tu n'as pas pu recevoir aussitôt à cause de ta faiblesse,
reçois-le à d'autres moments grâce à ta persévérance. N'aie l'impudence, ni de
vouloir prendre d'un coup ce qui ne peut être pris en une fois, ni de t'écarter
de ce que tu pouvais recevoir peu à peu. »
«
Béni soit Dieu ! Béni soit son grand nom
! Que son grand nom soit sur nous ! » disait Tobit père. À son
invitation et à celle du Seigneur
Jésus, chantons et bénissons le Père
Une prière composée par saint
Éphrem :[2]
« Fais-moi revenir à Tes enseignements, Seigneur. Je
voulais m'en détourner mais je me suis aperçu de mon appauvrissement. Mon âme
ne tire aucun bénéfice, en effet, en dehors du temps que je passe avec Toi.
Chaque fois que j'ai porté sur Toi ma méditation, c'est un véritable trésor que
j'ai reçu de Toi.(...) Amour est le trésor de tes Réserves célestes.»
Par Jésus Christ ton Fils,
notre Seigneur, qui vit avec Toi et l’Esprit Saint maintenant et pour les
siècles des siècles.
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