(Isabelle
Halleux)
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La page se tourne sur l’octave pascale, avec les
lectures et les médiations qui nous ont fait (re)découvrir la présence du
Ressuscité parmi nous, qui nous ont fait méditer sur la vie nouvelle à laquelle
la résurrection nous conduit, et qui nous invitent à vivre en ressuscités,
comme des « nouveaux nés » d’entre les morts. Notre chemin continue
joyeusement vers l’Ascension et la Pentecôte ! Nous disons la gloire du
Seigneur et nous l’acclamons, encore et encore. Alleluia !
L’évangile du jour (Jn 3, 1-8) nous parle de
Nicodème, un « notable parmi les
juifs » qui, bien avant la passion, rencontre Jésus, de nuit, et lui
demande comment voir, entrevoir, entrer dans cette vie, dans « sa »
vie, dans « le royaume de Dieu».
La réponse est simple : il faut « renaître »,
« naître de l’eau et de
l’Esprit », « naître d’en haut ! ». Ce que Nicodème fit, plus tard.
La première lecture, des Actes des apôtres (Ac 4,
23-31), nous dit les effets produits par l’Esprit Saint sur les disciples :
il les aide à prier, à élever leurs voix, à « dire
la parole de Dieu avec assurance », en témoins du Christ ressuscité.
Prions.
Elevons nos voix vers notre Dieu. Chantons les psaumes !
Méditation sur l’évangile de Jean (Jn 3, 1-8)
A
moins de naître d’en haut,
On
ne peut voir le royaume de Dieu. (Jn 3, 3)
Le
vent souffle où il veut :
Tu
entends sa voix,
Mais
tu ne sais ni d’où il vient ni où il va.
Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. (Jn 3, 8)
Je ne
peux m’empêcher de penser aux nombreux et longs moments de silence qui ont
émaillé notre chemin vers Pâques. Dans le silence, on peut entendre le vent, percevoir
la brise, écouter le moindre souffle. On entend pénétrer l’air qu’on inspire, on
le sent frais, et on le découvre réchauffé quand on expire. On évacue toute
préoccupation de soi, d’autrui. On prend conscience du vide qui conduit à un
désir, au désir de « sa » présence. On entre en contact, on rend le
moment fécond, on rend le moment vraie rencontre… « Il » attendait.
Naître de l’Esprit, naître d’en-haut, c’est cela.
C’est découvrir, c’est reconnaître que Dieu m’habite au plus profond de moi-même.
C’est me mettre en sa présence. C’est accepter d’être possédée tout entière par
lui. « Le » laisser venir. Me laisser aller. « Entrer dans la
fête que le Christ Ressuscité vient animer au plus intime de mon cœur ». Vivre de cette fête.
Vivre en chrétien.
Continuons
à accueillir ce qui nous a été donné : ce désert, cette Pâque, cette
essentielle nouveauté, cette (re)naissance qui nous vient d’en haut, ce souffle
que nous percevons si bien dans le silence, chacun, chacune, sur ce chemin qui
nous est personnel et secret.
<Long temps de silence>
Prière finale
Seigneur, donne-nous de saisir ton Esprit partout,
dans le silence comme dans le bruit de la vie. Ouvre nos cœurs pour « consentir » à ce vent qui
souffle où il veut, pour « accueillir le miracle d’être emmené
sur la terre des vivants par le Souffle de tout instant ». Donne-nous
de nous laisser surprendre, encore et toujours, en confiance, pour renaître
chaque jour à la vie de ressuscités. Allume
en nous le feu de ton amour. Nous te le demandons, par Jésus, ton Fils, notre
Seigneur, qui règne avec toi, en unité avec le Saint Esprit, pour les siècles
des siècles. Amen.
expression
de Francine Carillo, « Vers
l’inépuisable », 2002, Ed. Labor et Fides, 139p.
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