Ps 76
17 Les eaux, en te voyant, Seigneur,
les eaux, en te voyant, tremblèrent,
l'abîme lui-même a frémi.
18 Les nuages déversèrent leurs eaux
les nuées donnèrent de la voix,
la foudre frappait de toute part.
19 Au roulement de ta voix qui tonnait,
tes éclairs illuminèrent le monde,
la terre s'agita et frémit.
20 Par la mer passait ton chemin,
tes sentiers, par les eaux profondes ;
et nul n'en connaît la trace.
21 Tu as conduit comme un troupeau
ton peuple par la main de Moïse et d'Aaron.
Le Psaume (versets
17 et 20) fait maintenant référence au passage de la mer rouge : «Moïse étendit le bras sur la mer. Le
Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d’est ; il mit la
mer à sec, et les eaux se fendirent. Les fils d’Israël entrèrent au milieu de
la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur
gauche. Les Égyptiens les poursuivirent ; tous les chevaux de Pharaon, ses
chars et ses guerriers entrèrent derrière eux jusqu’au milieu de la mer...
Le Seigneur dit à Moïse : « Étends
le bras sur la mer : que les eaux reviennent sur les Égyptiens, leurs
chars et leurs guerriers ! » Moïse étendit le bras sur la mer. Au
point du jour, la mer reprit sa place ; dans leur fuite, les Égyptiens s’y
heurtèrent, et le Seigneur les précipita au milieu de la mer. Les eaux
refluèrent et recouvrirent les chars et les guerriers, toute l’armée de Pharaon
qui était entrée dans la mer à la poursuite d’Israël. Il n’en resta pas un
seul. Mais les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les
eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. » (Exode 14, 21...29)
Pour Israël et
les chrétiens c'est l'image de la délivrance des ennemis, et aussi de
« l'ennemi intérieur » qui habite chacun de nous. Les sentiers
passent par la mer et les eaux profondes de la descente en nous mêmes et de
l'épreuve, chemin dont nul ne connaît la trace et qui se dessine pas à pas en
le suivant, en le vivant. Nous ne savons pas où nous allons, mais nous savons
avec QUI nous marchons : IL nous tient par la main et nous conduit !
Entre les deux versets sur le passage de la mer rouge se placent les
deux versets sur la manifestation de Dieu au Sinaï au moment du don de la
Loi : « Le troisième jour, dès le matin, il y eut
des coups de tonnerre, des éclairs, une lourde nuée sur la montagne, et une
puissante sonnerie de cor ; dans le camp, tout le peuple trembla. Moïse
fit sortir le peuple hors du camp, à la rencontre de Dieu, et ils restèrent
debout au pied de la montagne. La montagne du Sinaï était toute fumante, car le
Seigneur y était descendu dans le feu ; la fumée montait, comme la fumée
d’une fournaise, et toute la montagne tremblait violemment. La sonnerie du cor
était de plus en plus puissante. Moïse parlait, et la voix de Dieu lui
répondait. Le Seigneur descendit sur le sommet du Sinaï, il appela Moïse sur le
sommet de la montagne, et Moïse monta vers lui. »
(Exode 19, 16 à 20)
Le Seigneur se
manifeste avec fracas ! Il impressionne le peuple ! Cela ne veut pas
dire qu'il intervient toujours de manière éblouissante ! Mais il le fait
parfois, rarement, pour nous encourager à discerner sa présence et à y
croire... et ensuite à la reconnaître quand elle se fait si discrète à travers
les humbles et beaux petits signes du quotidien.
Oui le Seigneur
guide et conduit son peuple, ses brebis qu'il connaît chacune par son nom,
(Jean 10, 3)… et il le conduit en utilisant les intermédiaires humains qui sont
sur notre route !
Seigneur aide-moi à
accepter tes chemins, même quand je ne les comprends pas, à ne pas rechercher
les signes extraordinaires, à reconnaître les
personnes que tu as mis sur ma route pour m'éclairer, m'interpeller , me
guider.
Donne-moi un cœur
qui écoute et fais confiance.
Soeur Marie-Christine
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