dimanche 24 juin 2018

Tu as conduit ton peuple


 Ps 76

17 Les eaux, en te voyant, Seigneur, 
les eaux, en te voyant, tremblèrent, 
l'abîme lui-même a frémi.
18 Les nuages déversèrent leurs eaux
les nuées donnèrent de la voix, 
la foudre frappait de toute part.
19 Au roulement de ta voix qui tonnait,
tes éclairs illuminèrent le monde, 
la terre s'agita et frémit.
20 Par la mer passait ton chemin, 
tes sentiers, par les eaux profondes ; 
et nul n'en connaît la trace.
21 Tu as conduit comme un troupeau 
ton peuple par la main de Moïse et d'Aaron.



Le Psaume (versets 17 et 20) fait maintenant référence au passage de la mer rouge : «Moïse étendit le bras sur la mer. Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d’est ; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. Les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. Les Égyptiens les poursuivirent ; tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers entrèrent derrière eux jusqu’au milieu de la mer...

Le Seigneur dit à Moïse : « Étends le bras sur la mer : que les eaux reviennent sur les Égyptiens, leurs chars et leurs guerriers ! » Moïse étendit le bras sur la mer. Au point du jour, la mer reprit sa place ; dans leur fuite, les Égyptiens s’y heurtèrent, et le Seigneur les précipita au milieu de la mer. Les eaux refluèrent et recouvrirent les chars et les guerriers, toute l’armée de Pharaon qui était entrée dans la mer à la poursuite d’Israël. Il n’en resta pas un seul. Mais les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. » (Exode 14, 21...29) 

Pour Israël et les chrétiens c'est l'image de la délivrance des ennemis, et aussi de « l'ennemi intérieur » qui habite chacun de nous. Les sentiers passent par la mer et les eaux profondes de la descente en nous mêmes et de l'épreuve, chemin dont nul ne connaît la trace et qui se dessine pas à pas en le suivant, en le vivant. Nous ne savons pas où nous allons, mais nous savons avec QUI nous marchons : IL nous tient par la main et nous conduit !

Entre les deux versets sur le passage de la mer rouge se placent les deux versets sur la manifestation de Dieu au Sinaï au moment du don de la Loi : « Le troisième jour, dès le matin, il y eut des coups de tonnerre, des éclairs, une lourde nuée sur la montagne, et une puissante sonnerie de cor ; dans le camp, tout le peuple trembla. Moïse fit sortir le peuple hors du camp, à la rencontre de Dieu, et ils restèrent debout au pied de la montagne. La montagne du Sinaï était toute fumante, car le Seigneur y était descendu dans le feu ; la fumée montait, comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait violemment. La sonnerie du cor était de plus en plus puissante. Moïse parlait, et la voix de Dieu lui répondait. Le Seigneur descendit sur le sommet du Sinaï, il appela Moïse sur le sommet de la montagne, et Moïse monta vers lui. » (Exode 19, 16 à 20)

Le Seigneur se manifeste avec fracas ! Il impressionne le peuple ! Cela ne veut pas dire qu'il intervient toujours de manière éblouissante ! Mais il le fait parfois, rarement, pour nous encourager à discerner sa présence et à y croire... et ensuite à la reconnaître quand elle se fait si discrète à travers les humbles et beaux petits signes du quotidien.

Oui le Seigneur guide et conduit son peuple, ses brebis qu'il connaît chacune par son nom, (Jean 10, 3)… et il le conduit en utilisant les intermédiaires humains qui sont sur notre route !

Seigneur aide-moi à accepter tes chemins, même quand je ne les comprends pas, à ne pas rechercher les signes extraordinaires, à reconnaître les personnes que tu as mis sur ma route pour m'éclairer, m'interpeller , me guider.
Donne-moi un cœur qui écoute et fais confiance.
Soeur Marie-Christine

Aucun commentaire: