vendredi 1 juin 2018

Il délivrera le pauvre


Ps 71, 12-13
Seigneur, tandis que je découvre la Parole que tu m’adresses aujourd’hui, je veux m’ouvrir à ton Esprit, t’accueillir dans les profondeurs de mon être… Eloigne de moi tout ce qui n’est pas Toi… Amen.

« 12 Il délivrera le pauvre qui appelle
Et le malheureux sans recours.
13 Il aura souci du faible et du pauvre,
Du pauvre dont il sauve la vie »

v. 12 : « Il délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours »
Après l’attitude des rois et des pays étrangers, le psalmiste décrit en ces versets le comportement du roi envers le « pauvre » et le « malheureux ». Cela fait écho aux premiers versets de ce psaume, quand le roi était appelé à « faire droit aux malheureux » et à « sauver les pauvres gens » (v. 2.4).
Au verset 12, c’est une délivrance, une libération qui est annoncée. Et cette libération est destinée à celui « qui appelle » et qui est « sans recours ».
Dans ce rôle de libérateur, nous percevons particulièrement celui que notre Dieu incarne dans l’histoire de son peuple. Deux références en feront mémoire. D’une part, Dieu libère son peuple de l’esclavage en Egypte : « Le Seigneur dit : ‘J'ai vu la misère de mon peuple en Égypte et je l'ai entendu crier sous les coups de ses chefs de corvée. Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens et le faire monter de ce pays vers un bon et vaste pays, vers un pays ruisselant de lait et de miel…’ » (Exode 3, 7-8a). D’autre part, un verset de psaume : « Nos pères comptaient sur toi ; Ils comptaient sur toi, et tu les libérais » (Ps 21, 5).
Pour le psalmiste, le roi est appelé à agir comme la main de Dieu, toute de justice et de délivrance.

v. 13 : « Il aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie »
Après le pauvre et le malheureux, il s’agit à présent du « faible », objet du souci et du salut de Dieu. Si la faiblesse peut se comprendre au sens physique, on peut l’interpréter d’une manière beaucoup plus large pour recouvrir toutes les faiblesses et les pauvretés qui peuvent caractériser la vie humaine. Cette faiblesse-là, Dieu ne la méprise pas. Il en a un vrai « souci ». Lui, le Dieu de toute compassion, « ne brise pas le roseau froissé, il n'éteint pas la mèche qui faiblit » (Is 42, 3).
Quant au salut, il constitue en effet une caractéristique du Dieu d’Israël. Toute l’Ecriture confirme qu’Il est un Dieu sauveur. Pour l’attester, deux versets prophétiques : « Car moi, le Seigneur, je suis ton Dieu, le Saint d'Israël, ton Sauveur » (Is 43, 3) ; « Mais moi, je guette le Seigneur, j'attends Dieu, mon sauveur ; il m'écoutera, mon Dieu » (Mi 7, 7). Il en va de même de Jésus, qui n’a cessé de sauver et de rendre la vie : « En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19, 10).

Et nous ?
Si le roi incarne un Dieu sauveur et libérateur parmi son peuple, si Jésus n’a cessé de porter secours à toutes les fragilités et misères de son temps, nous sommes appelés à attester du même désir, de la même volonté. Suis-je instrument de salut et de libération là où je vis ? Dieu m’y invite !

Afin que je prépare avec toi ton Royaume, de droit et de justice, de salut et de liberté, Seigneur, envoie ton Esprit !
Sr Marie-Jean

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