Luc 4, 1-2a
Viens Esprit de Jésus, viens
emplir nos cœurs
Viens Esprit de vie,
conduis-nous sur la route du désert, affermis nos pas.
Jésus, rempli d’Esprit
Saint, revint du Jourdain
Jésus a été baptisé au Jourdain, des mains de Jean. Sur lui l’Esprit
est venu, et le Père l’a proclamé son Fils bien-aimé. Jésus s’éloigne des rives
du Jourdain, il ne devient pas disciple du Baptiste. Il est empli de l’Esprit
Saint et se laisse conduire par l’Esprit. L’Esprit menait ainsi les prophètes,
dans le Premier Testament, la Sagesse a conduit les saints déclare le livre de
la Sagesse quand elle relit l’histoire du peuple de Dieu. Mais ici, Jésus non
seulement reçoit l’Esprit, il est rempli d’Esprit Saint, il y a communion
totale, plénière.
Luc avait écrit quelques versets plus haut, lors du baptême de Jésus,
tandis qu’il priait, que l’Esprit descendit sur lui. Il insiste maintenant,
Jésus est rempli d’Esprit Saint, il est habité par lui, pleinement, totalement.
et fut conduit, dans l’Esprit,
au désert,
Jésus se laisse conduire par l’Esprit, il est en pleine communion avec
le Père. Tous ceux qui sont conduits par
l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu, écrit saint Paul aux Romains (8, 14).
Nous pouvons participer à ce mystère de la vie de Jésus au désert. N’est-ce pas
l’invitation que nous recevons au carême plus particulièrement ? n’est-ce
pas l’invitation de la vie monastique ? l’invitation de toute démarche de
retraite ? l’invitation de toute entrée en prière ? Etre conduit par
l’Esprit, au désert. Dans la Bible, le désert est ambivalent. Il est le lieu du dépouillement, extrême. Il est par ce dépouillement, lieu d’épreuve et de tentations, où nous sommes invités à compter sur Dieu seul, à nous fier à lui, en nous défaisant de nos idoles. Le désert est aussi le lieu des fiançailles avec Dieu, le lieu de la rencontre personnelle, intime, avec lui. Le lieu où il vient nous parler cœur à cœur. (cf Os 2,16 par exemple). Le désert est lieu de naissance du peuple de Dieu (cf l’Exode, le Deutéronome…).
où il fut tenté par le diable
Tenté, mis à l’épreuve… oui, le désert nous confronte à un
dépouillement, il met à nu nos intentions, nos désirs, il nous révèle à
nous-mêmes, et nous donne de poser clairement nos options de vie. Le désert,
est le lieu de l’épreuve, un lieu que les anciens ont vu habité par le diable.
Qui est ce personnage ? pas vraiment un être cornu à la queue fourchue,
tel qu’on le trouve représenté sur les chapiteaux romans. Nous ne savons pas grand-chose,
et il faut sans doute plutôt fixer nos regards sur Dieu, plutôt que sur lui.
Son nom est révélateur. Il est dit, diable, ce qui vient de la racine grecque signifiant
le diviseur ! Au contraire du symbole qui rassemble, le « diabole »
sépare, divise… je peux reconnaître sa trace dans toute tentation de division !
Les textes hébreux le nomment parfois Satan, c'est-à-dire l’adversaire, celui
qui accuse sans cesse les croyants, dira l’Apocalypse. Celui qui au lieu de
sauver, veut sans cesse juger, accuser. L’opposé de Jésus, qui ne juge pas (Jn
8), mais sauve.
pendant 40 jours.
40 est un chiffre symbolique qui fait parler les textes : 40 ans
du peuple au désert, 40 jours de Moïse sur la montagne, pour recevoir les
tables de l’alliance, 40 jours de la marche d’Elie vers le mont Horeb,… Jésus
fut tenté 40 jours, c’est manière de dire une durée, une totalité, c’est l’image
de sa vie humaine entière, 40 ans c’est une génération. L’adversaire n’a eu de
cesse de faire tomber Jésus en son pouvoir, mais il a échoué…
Seigneur, tu nous conduis au désert, que ton Esprit nous emplisse et
nous donne de mener le bon combat. Seigneur, avec toi nous pouvons vivre le
désert comme chemin de grâce, chemin de vie, Seigneur tiens-nous en ta main. Que
nous évitions les pièges du Diviseur, de l’Adversaire ! Fais nous entrer
en ta communion .
1 commentaire:
merci et bon careme, comme cheminement de conversion vers Dieu.
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