Luc 4,4
Viens Esprit
de Jésus, creuse en moi la faim de toi
Viens Esprit
de Jésus, ouvre mon cœur à ta parole
Et Jésus lui
répondit : Il est écrit
Pour répondre à la suggestion du diable qui le
tente, Jésus s’appuie sur la Parole de Dieu. Il s’appuie sur l’Ecriture. Il
confronte la suggestion du diable à la Parole de Dieu. Voici pour moi dans le
désert de ce jour, un bel outil de discernement. Tout en comptant aussi qu’il
faut connaître l’Ecriture, et savoir la lire. La tentation du fondamentalisme
peut nous faire lire de travers. D’où l’importance de lire en Eglise. Ici, Jésus pétri de la Parole, peut s’appuyer sur elle pour répondre à la suggestion.
Ce n’est pas
seulement de pain que vivra l’homme
Jésus a faim. Le diable le tente, en lui proposant
de satisfaire cette faim. Jésus répond : il y a une faim plus grande
encore, il y a une nourriture plus nécessaire encore que le pain, pourtant pain
quotidien, nourriture de base. Quelle est-elle ? Jésus ne le dit, mais le tentateur doit comprendre. Et le lecteur nourri de la Parole aussi. Jésus cite un passage du livre du Deutéronome (le livre qui accompagne la marche au désert) au chapitre 8,2-3. Souviens-toi de tout le chemin que t’a fait faire le Seigneur ton Dieu, pendant 40 ans au désert, afin de t’humilier, de t’éprouver, et de savoir ce qu’il y a dans ton cœur : si tu gardes ses commandements ou non. Il t’a humilié, il t’a affamé, et il t’a nourri de la manne que tu ne connaissais pas, que tes pères n’avaient pas connue, pour te faire savoir que l’homme ne vit pas seulement de pain : ce qui sort de la bouche du Seigneur, voilà de quoi l’homme vit.
Voilà de quoi vit Jésus au désert : de la
parole de son Père. Voilà ce qui lui est plus important que le pain dont
pourtant comme tous les humains, il a besoin.
Jésus vit de la Parole du Père. En méditant les
Ecritures qu’il a apprises depuis son enfance. En méditant aussi cette parole
reçue du Père, juste avant son départ au désert : Tu es mon fils, moi aujourd’hui, je t’ai engendré (Luc 3,22). Voilà
la Parole qui rassasie son cœur tandis qu’il traverse la solitude du désert, l’épreuve
de la tentation. Plus encore que d’une parole écrite, il vit de ce qu’exprime
cette parole : un amour ! Son passage au désert, lui donne de vivre l’expérience
que le peuple d’Israël a connue au désert avec Moïse : apprendre ce que
cela signifie être peuple de Dieu, et pour Jésus, être enfant du Père.
Apprendre à se recevoir des mains d’un Père aimant.
Et si c’était là, l’invitation de ce carême !
Seigneur, apprends-moi à vivre avec Jésus, sous ton
regard. Que ton Esprit m’apprenne à dire Père, et à me recevoir de ta main !
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