Qu'il partage !

Lc 3

¹⁰Les foules demandaient à Jean : « Que nous faut-il donc faire ? » ¹¹Il leur répondait : « Si quelqu'un a deux tuniques, qu'il partage avec celui qui n'en a pas ; si quelqu'un a de quoi manger, qu'il fasse de même. »

Esprit Saint, aujourd’hui ces paroles s’adressent plus que jamais à nous : puissent-elles inspirer profondément nos actes.

Les foules demandaient à Jean : les foules sont venues pour se faire baptiser, et elles entendent ses invectives. Elles les écoutent, sont impressionnées sans doute, et l’interrogent.

Que nous faut-il donc faire ? : ainsi, ce n’est pas évident, ces gens ne savent pas ce que Dieu attend d’eux. Que faut-il faire pour échapper au jugement, ou plutôt à la condamnation ? Pourtant ils ont la loi et sa grande précision. Mais ils soupçonnent qu’il s’agit d’autre chose, que l’observance de la loi ne suffit peut-être pas.

Il leur répondait : d’un coup, devant la question, Jean quitte le registre des tirades reprises aux prophètes et tombe dans le concret de ces gens.

Si quelqu'un a deux tuniques, qu'il partage avec celui qui n'en a pas : pas d’autre façon de partager deux tuniques que d’en donner une, ainsi chacun se retrouvera à égalité, avec juste sa tunique, avec juste le nécessaire.

si quelqu'un a de quoi manger, qu'il fasse de même : décidément, sommes-nous là au premier siècle ou au 21^e ? Voilà une phrase qui résonne par delà les millénaires et que nous recevons comme un énorme reproche en notre temps où la faim accable une grande partie de l’humanité.

Que faut-il faire ? Jean dit une seule chose : partager ! Faire une part pour chacun de tous ces biens dont nous sommes dépositaires. Ah, si Jean pouvait revenir crier cela sur les places publiques aujourd’hui !

Seigneur, nous ne savons pas partager ! Toi seul peut mettre en nos cœurs assez d’amour pour nous détacher de tout ce à quoi nous nous accrochons au détriment de nos frères et sœurs. Seigneur, apprends-nous à partager !