vendredi 6 février 2015

Et le monde passe



 Et le monde passe et sa convoitise. Celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour l’éternité.
1 Jn 2, 17

Viens Esprit de Jésus, viens susciter en nos cœurs le désir d’aimer Dieu de tout notre être et d’accomplir sa volonté.   

Et le monde passe et sa convoitise.
Jean nous invite à contempler toute réalité depuis sa finalité. Le regard posé sur le monde au sens négatif, sur le monde et ses convoitises ne peut que constater que tout cela n’est que passager. Notre expérience de la vie, nous fait mesurer le poids réel des choses. Confrontés à l’épreuve, à la souffrance, à la mort, nous sommes invités à envisager toute chose à sa juste place, à sa juste valeur. Les biens matériels sont donnés comme aide sur le chemin, non comme fin. Ils peuvent nous aider, ils peuvent aussi entraver notre marche vers la Vie. Tout est dans la relation que nous établissons avec, dans la position qu’ils occupent dans notre relation à autrui, et à Dieu. Chemin de communion, chemin de division ?

Celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour l’éternité.
Par rapport à cet aspect passager du « monde », Jean nous invite à contempler ce qui demeure à jamais… nous sommes appelés tous et toutes à la vie, à la vie qui ne s’éteint pas. Et ce chemin de vie, nous le trouvons dans l’accomplissement de la volonté de Dieu. Quelle est-elle ? nous le découvrons au creux des Ecritures, dans la contemplation de la vie de Jésus. Nous le découvrons en descendant au plus profond de nous, là où souffle l’Esprit. Jean nous indique le chemin de la vie, adhérer au plan de Dieu, y adhérer par notre pensée et par nos actes. Alors nous expérimentons dès aujourd’hui, une dimension nouvelle à notre existence, la vie qui ne s’éteint pas.

Seigneur, tandis que nous méditons cette parole, fais-nous découvrir ce chemin de vie, fais-nous choisir la vie avec toi. Seigneur, tout au long de ce jour, que ta Parole habite nos cœurs, guide nos choix. Fortifie-nous dans notre marche vers toi, dans notre marche avec toi. Tu es l’éternel présent. Donne-nous de répondre à ta présence, par la présence. Que nous passions ce jour avec toi, en le vivant avec le quotidien tel qu’il nous sera donné, aujourd’hui.

jeudi 5 février 2015

N'aimez pas le monde



 N’aimez pas le monde ni ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui. Car tout ce qui est dans le monde,- la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux et l’arrogance de la richesse, - tout cela ne vient pas du Père, mais du monde.
1 Jn 2, 15-16

Viens Esprit de Jésus, fais nous connaître ton amour. Viens Esprit de Jésus, fais nous découvrir les vraies valeurs, donne nous le goût du Royaume.    

N’aimez pas le monde ni ce qui est dans le monde.
Le monde n’est pas vu ici, comme la création divine, l’œuvre de ses mains ; ce monde pour lequel Jésus s’est livré, pour lequel le Père a donné son Fils. IL est ici marqué d’opacité, il est ce monde de ténèbre qui refuse Dieu, qui le rejette. Et ce monde dans son aspect de refus, ne doit pas être objet d’adhésion de la part du croyant. Le croyant ne peut se faire complice de ce monde qui rejette Dieu.

 Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui.
Et Jean souligne cette incompatibilité. Dieu est tel, qu’il respecte le rejet dont il est l’objet de la part du monde. IL ne s’impose pas. Mais qui aime le Père, ne peut que choisir de ne pas adhérer à ce rejet. Et par là même il refuse d’adhérer au monde.

 Car tout ce qui est dans le monde,- la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux et l’arrogance de la richesse, -
Jean nous énumère alors ce qu’il perçoit comme les grands courants qui mènent ce monde : la convoitise de la chair : la convoitise est désir déformé qui veut tout réduire à soi. Convoitise de la chair, recherche du plaisir pour soi, et rien que pour soi. Convoitise des yeux, qui pousse à vouloir posséder tout ce qui tombe sur le regard, qui veut faire sien l’univers entier, arrogance de la richesse, qui jamais ne dit « assez ». Ce trio servant à décrire les mœurs « mondaines » qui éloignent de Dieu, nous montre un être dont le désir est devenu possession, accaparement, domination, pouvoir.

tout cela ne vient pas du Père, mais du monde.
Et Jean de constater que ces mouvements ne sont pas dons du Père, mais déviance issue du monde. Chacun de nous en sa liberté humaine a le choix. Chacun peut se situer face aux autres, aux personnes, aux choses, à Dieu, dans une relation de convoitise, de possession, ou une relation d’offrande, de respect, de communion. Jésus nous apprend à vivre les mains ouvertes.

Seigneur, purifie mon regard, délivre moi de toute convoitise, apprends-moi à vivre les mains libres en offrande. Que ton amour soit au cœur de ma vie, un chant de joie, de communion.

mercredi 4 février 2015

Je vous ai écrit



 Je vous ai écrit, tout petits enfants, que vous avez connu le Père.
Je vous ai écrit, pères, que vous avez connu Celui qui est dès le commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, que vous êtes forts, que la Parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le Mauvais.
1 Jn 2, 14

Viens Esprit de Jésus, conduis-nous sur le chemin de l’Evangile.
Viens Esprit de Jésus, fais de nous les disciples de Jésus.
  
Je vous ai écrit, tout petits enfants, que vous avez connu le Père.
On a l’impression que Jean se répète. Mais il y a quelques variantes par rapport aux versets précédents. Il écrit : « je vous ai écrit » et non plus « je vous écris ». Il atteste ainsi d’un message déjà donné, transmis. Sa parole n’est pas nouvelle, elle est comme la parole de l’enseignant qui répète inlassablement pour que sa parole pénètre les cœurs. Il atteste de cette nécessité de redire, reprendre. Comme nous découvrons la nécessité de lire la Parole chaque jour. C’est un aliment aussi vital que le pain quotidien pour qui veut marcher dans la voie où Jésus lui-même a marché. Il écrit cette fois « tout petits enfants » et non plus « petits enfants ». Simple variante de style ? Jésus a utilisé le même terme au bord du lac après la résurrection. Terme affectueux. Le deuxième membre de la phrase est neuf par rapport au verset 12. Ici, s’adressant à toute la communauté des disciples de Jésus, Jean affirme qu’ils ont connu le Père. Ainsi tout disciple, cheminant dans la communauté, fait l’expérience du Père, et peut se reconnaître son enfant. Le Christ l’a révélé, pour que chacun puisse à son tour le connaître.

Je vous ai écrit, pères, que vous avez connu Celui qui est dès le commencement.
Ici, seule différence par rapport au verset 13 : le passé « je vous ai écrit » au lieu du présent : « je vous écris ». Il y a quelque chose d’accompli, de définitif. C’est écrit. Jean le sait, le confirme. Les disciples n’ont pas à douter de leur expérience fondatrice dans la foi baptismale. Ils connaissent le Père, lui qui est dès le commencement. Et ils ont part à cette paternité.

Je vous ai écrit, jeunes gens, que vous êtes forts,
Jean ici introduit un nouvel élément : vous êtes forts. D’où vient cette force ? il va s’empresser de le dire

que la Parole de Dieu demeure en vous,
La force est dans cette présence de la Parole de Dieu en eux. Ainsi doit-il en être de chaque chrétien. Nourris de la Parole nous pouvons avancer sur le chemin de la vie, éclairés par celle-ci, fortifiés par elle. Et cette Parole ne fait pas que passer dans nos cœurs, elle s’y inscrit, elle demeure. La Parole peut aussi être comprise comme Jésus lui-même, qui est le Verbe, la Parole de Dieu. La force en nous n’est pas de nous. Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi, s’était exclamé saint Paul. Nous sommes appelés à la même expérience, à la même communion de vie avec Jésus.

et que vous avez vaincu le Mauvais.
St Jean reprend ici à l’identique le formule du verset 13. Mais le fait qu’il a inséré les deux autres stiques ici, nous font comprendre que cette victoire est due à la Présence de la Parole de Dieu dans le cœur des fidèles. Par cette inhabitation divine, le croyant est fort, il est victorieux du Mauvais.

Seigneur, béni sois-tu pour la Parole que nous recevons chaque jour. Béni sois-tu pour ta présence en nos cœurs. Tu es notre force, tu es notre victoire sur le Mal. Seigneur, conduis, ensemble sur tes chemins.

mardi 3 février 2015

Je vous écris, pères



 Je vous écris, pères, que vous avez connu celui qui est dès le commencement.
Je vous écris, jeunes gens, que vous avez vaincu le Mauvais.
1 Jn 2, 13

Viens Esprit de Jésus, grave en nos cœurs la Parole.
Viens Esprit, embrase nous du feu de ton amour.   

Je vous écris, pères,
Deuxième stique que Jean inaugure par ce solennel « je vous écris ». Cette fois, il s’adresse aux pères. Aux ainés dans la foi ? participants de la paternité divine, par le partage de leur foi ?

que vous avez connu celui qui est dès le commencement.
A nouveau cette mention du commencement, le commencement de toute éternité nous renvoie au Dieu Père. Ceux que Jean appelle pères, ont connu ce Dieu Père. Comment ? par leur connaissance de Jésus ? qui m’a vu a vu le Père, avait déclaré Jésus dans l’évangile de Jean. Ou alors par leur expérience de paternité ? les deux sont possibles, ils ne sont pas non plus exclusifs d’une autre lecture.

Je vous écris, jeunes gens,
Qui sont ces jeunes ? Jean ne précise pas. On peut penser à ceux qui sont plus jeunes dans la foi. En s’adressant une fois aux pères, une fois aux jeunes gens, Jean peut aussi marquer ainsi qu’il s’adresse à l’ensemble de la communauté.

 que vous avez vaincu le Mauvais
A nouveau un message plein d’espérance. La victoire contre le mal, le mauvais, est déjà là. Par la résurrection de Jésus, une étape décisive de l’histoire du salut a été franchie. Et cette victoire est là pour tout baptisé ; il communie par son baptême à la victoire de la résurrection. Le Mauvais est vaincu en nous, par Jésus. IL ne peut l’emporter définitivement.

Seigneur, tu nous fais prendre conscience de ta vie en nous. Seigneur, que ta victoire sur tout mal soit toujours davantage manifeste. Seigneur, à tous ceux qui doutent, donne de découvrir ton visage de lumière et d’en vivre.

lundi 2 février 2015

Je vous écris



 Je vous écris, petits enfants, que vos péchés ont été remis à cause de son nom.
1 Jn 2, 12

Viens Esprit de Jésus, habite nos cœurs, que nos paroles et nos actions aujourd’hui soient conduites par toi. Viens Esprit de Jésus, que la lecture de la Parole nourrisse notre vie.   

Je vous écris,
Ce verset entame un groupe de versets qui tous commencent par un « je vous écris » ou un « je vous ai écrit ». Les versets 12 et 13 : trois fois « je vous écris », le verset 14 : trois fois : «  je vous ai écrit ». Le style est solennel, insistant.

petits enfants,
L’expression utilisée ici rappelle le chapitre 13 de l’évangile de Jean au verset 33. C’est le début du discours d’adieu, avec le don du commandement nouveau. Jésus s’y adresse à la petite communauté rassemblée autour de lui. Ici Jean s’adresse de la sorte à la communauté. Il n’écrit pas « mes petits enfants »… mais « petits enfants » sans possessif. Il ne s’attribue pas la paternité de cette communauté, il sait qu’elle remonte à plus grand que lui. Ce terme rappelle aussi la nouvelle naissance des croyants, par le baptême, par la foi… Il faut renaître d’en haut avait dit Jésus à Nicodème. (Jn 3)

 que vos péchés ont été remis
Première déclaration des 6 qui vont se succéder : elle concerne le pardon. Et le pardon est vu comme accompli, œuvre relevant du passé. Les membres de la communauté sont re-nés , ils ont reçus le pardon. Bonne nouvelle, que les destinataires sont invités à réaliser.

 à cause de son nom.
Et ce pardon est offert par le nom de Jésus. On sait que le nom dit toute la personne. C’est par Jésus que le pardon est donné, par le don de sa vie et de sa mort, par sa résurrection. Tel est donc le message de ce premier verset de la série : le pardon est donné, le salut est donné en Jésus.

Seigneur, aujourd’hui, je veux vivre de ce pardon. Te rendre grâce pour ce salut que tu places au départ de ma vie chrétienne. Entends la joie qui naît en mon cœur, qu’elle monte en action de grâce. Que la joie du pardon dont tu entoures ma vie, rayonne, illumine mon quotidien, et me donne élan pour vivre sur le chemin de ton Evangile.