samedi 19 août 2017

Sauve, Seigneur!



Au maître de chant, à l’octave, cantique de David.
Sauve, Seigneur !
Car le fidèle (hasid) est fini.
Car les loyaux ont disparu parmi les fils de l’humain.
Psaume 11 (12), 1-2

Viens Esprit de Dieu, viens illuminer nos cœurs. Habite-les par la prière.

Au maître de chant, à l’octave, cantique de David.
Ce psaume porte un titre, dont la traduction reste incertaine. Est-ce « à l’octave » ou « sur la harpe à huit cordes ». Un commentaire juif note « huitième jour ». On ne sait pas trop. C’est une indication d’interprétation de cette prière, attribuée à David, le roi, figure du Messie.

Sauve, Seigneur !
Le psaume commence par un cri fort, franc. Il est la prière d’un homme désemparé par l’impiété régnante. Il s’en remet à Dieu. Et appelle un salut. Le cri est premier dans ce psaume, vient ensuite l’explication de ce cri, l’explication de la souffrance du psalmiste, qui se tourne vers son Dieu.

Car le fidèle (hasid) est fini.
IL disparait, il n’a plus sa place dans ce monde tordu, perverti.
Le fidèle, le hassid en hébreu, l’homme pieux, est celui qui aime, qui vit de l’amour de son Dieu, de sa miséricorde (hesed). 

Car les loyaux ont disparu parmi les fils de l’humain.
Le mot traduit ici par loyal est construit sur la racine hébraïque « emet », vérité. On aurait pu traduire les véridiques ont disparu…
Les fils de « l’humain » traduit les fils de l’Adam, de l’humanité tirée de l’argile, qui a reçu le souffle du Créateur.

Ainsi le psalmiste perçoit le monde qui l’entoure comme un monde qui se sépare de son Dieu, qui s’éloigne de lui, Dieu de vérité, Dieu fidèle. Sans doute généralise-t-il quelque peu, absolutise-t-il quelque peu. Mais ne faisons-nous pas cela face à la souffrance. Quand un être nous manque ne se trouve-t-on pas comme abandonné de tous ? Le psalmiste confronté à des infidélités, des impiétés, en appelle au secours.

Seigneur, sauve aujourd’hui encore ! Seigneur, toi qui est chemin, vérité et vie, viens à notre secours, conduis-nous sur le chemin de la vie, de la joie.

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