Malheur à qui discute avec
celui qui l'a modelé, vase parmi les vases de terre ! L'argile dit-elle à son
potier : " Que fais-tu ? ton œuvre n'a pas de mains ! " Malheur à qui
dit à un père : " Pourquoi engendres-tu ? " et à une femme : "
Pourquoi mets-tu au monde ? " Ainsi parle le Seigneur, le Saint d'Israël,
son créateur : On me demande des signes au sujet de mes enfants, au sujet de l'œuvre
de mes mains, on me donne des ordres.
Isaïe 45, 9-11
Viens Esprit Saint,
viens éclairer nos cœurs tandis qu’ils méditent la Parole.
Malheur à qui discute avec celui qui l'a modelé, vase
parmi les vases de terre !
Le prophète
souligne une distance entre l’artiste et son œuvre, entre l’homme et son Dieu.
Le terme « discute » doit être pris au sens « conteste »…
Contester l’œuvre de Dieu, n’est-ce pas manque de foi en son divin projet d’amour ?
L'argile dit-elle
à son potier : " Que fais-tu ? ton œuvre n'a pas de mains ! "
La distance entre l’homme
et son Dieu est aussi grande qu’entre l’argile et le potier. L’argile ne saisit
pas ce que fait le potier, elle se laisse modeler entre ses mains, pour
atteindre la destination qu’il désire lui donner. Le potier l’élève d’argile à œuvre
en lui donnant forme et sens. Le Père créateur nous a façonné, de ses deux
mains que sont le Fils et l’Esprit, disent les pères de l’Eglise. Nous ne
saisissons pas toujours le dessein de Dieu, lui ferons confiance ?
Malheur à qui dit à un père : " Pourquoi
engendres-tu ? " et à une femme : " Pourquoi mets-tu au monde ?
"
A nouveau
comparaison de relation, Dieu nous a créés, nous pouvons dans la prière lui
demander « pourquoi » il nous a créés. Sans que cette prière soit
mauvaise, sans que cette prière soit blessante pour Dieu. Nous pouvons aussi
lui demander compte avec violence et verdeur (Job et les psaumes nous le
montrent à souhait). Nous pouvons lui demander compte avec mauvaise foi… sans
doute est-ce à cette dernière manière que le psalmiste s’en prend.
Ainsi parle le Seigneur, le Saint d'Israël, son créateur
: On me demande des signes au sujet de mes enfants, au sujet de l'œuvre de mes
mains, on me donne des ordres.
Le Seigneur est ainsi
placé sur la sellette par ses accusateurs, ses détracteurs, on lui reproche l’œuvre
de ses mains, on refuse d’entendre sa parole, on refuse son action…
Seigneur, nous
sommes l’œuvre de tes mains, donne-nous ton Esprit pour comprendre toujours
plus avant ton projet d’amour sur chacun de nous, ton dessein divin.
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