Iles, écoutez-moi, soyez
attentifs, peuples lointains ! Le Seigneur m'a appelé dès le sein maternel, dès
les entrailles de ma mère il a prononcé mon nom. Il a fait de ma bouche une
épée tranchante, il m'a abrité à l'ombre de sa main ; il a fait de moi une flèche
acérée, il m'a caché dans son carquois. Il m'a dit : " Tu es mon
serviteur, Israël, toi en qui je me glorifierai. " Et moi, j'ai dit :
" C'est en vain que j'ai peiné, pour rien, pour du vent j'ai usé mes
forces. " Et pourtant mon droit était avec le Seigneur et mon salaire avec
mon Dieu.
Isaïe 49, 1-4
Viens Esprit de
Jésus, viens illuminer nos cœurs, viens les ouvrir à l’annonce de la bonne
nouvelle.
Iles, écoutez-moi,
soyez attentifs, peuples lointains !
Le chapitre 49 d’Isaïe
s’ouvre avec le deuxième chant du serviteur. (le premier était au chapitre 42
(1-8). C’est un texte poétique, où l’on repère aisément les parallélismes
(caractéristique de la poésie hébraïque, cf les psaumes par exemple).
Tout d’abord il
invite les îles, ensuite les peuples lointains. Il invite à l’écoute d’une
part, à l’attention d’autre part. le chant invite toutes les nations à écouter
le message qui lui est offert de la part du Seigneur.
Le Seigneur m'a appelé dès le sein maternel,
dès les entrailles de ma mère il a prononcé mon nom.
A nouveau le
prophète semble se répéter, dire deux fois plutôt qu’une ce qu’il veut
annoncer. Ici il reconnait le choix du Seigneur sur lui, un choix qu’il
découvre existant dès sa conception. Oui, le Seigneur l’a appelé dès le sein
maternel. Quelle mission reçoit-il, pour que le Seigneur juge bon de prévoir
son serviteur dès la conception. Il n’attend pas de le voir grandir, de
vérifier ses capacités. Le Seigneur l’a choisi dès les entrailles de la mère,
confiant qu’il pourrait être ouvrier pour sa moisson.
Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m'a abrité
à l'ombre de sa main ;
il a fait de moi une flèche acérée, il m'a caché dans son
carquois.
Le serviteur est
choisi pour parler, et pour parler clairement. Sa bouche est semblable à une
épée tranchante, il est comme une flèche dans le carquois du Seigneur. Et s’il
parle, si sa parole dérange, il se met en danger… aussi le Seigneur le protège.
Le serviteur tout à la fois se sent exposé par la parole que le Seigneur lui
confie, et tout à la fois protégé par le Seigneur, abrité à l’ombre de sa main.
Le Seigneur veille sur les siens dit le psaume.
Il m'a dit : " Tu es mon serviteur, Israël, toi en
qui je me glorifierai. "
Le serviteur a
entendu la parole du Seigneur sur lui. Il sait qu’il est choisi, que le
Seigneur en lui trouve sa gloire. Ici, le serviteur personnage mystérieux,
semble identifié au peuple d’Israël.
Et moi, j'ai dit :
" C'est en vain que j'ai peiné, pour rien,
pour du vent j'ai usé mes forces. "
Malgré son
élection, malgré ses efforts au service de la parole qui lui a été confiée, le
serviteur, semble quelque peu dépité. Il a l’impression que la parole n’a pas
porté fruit, qu’il a peiné pour rien, qu’il s’est usé pour rien.
Et pourtant mon droit était avec le Seigneur
et mon salaire avec mon Dieu.
Malgré le non
résultat de son service, il se réfugie en Dieu, il continue à croire qu’il a
reçu mission, que son droit est avec le Seigneur, qu’il reçoit de lui son
salaire, sa reconnaissance.
Seigneur,
donne-nous comme tu l’as donné à ton serviteur, le courage de marcher, le
courage de te servir, le courage de vivre pour toi, même si en première
apparence nous ne voyons pas les fruits de notre vie, les fruits de notre
travail à ton service.
Seigneur tu nous
abrites à l’ombre de ta main, que ta main nous protège, nous garde à ton
service.
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