mardi 28 juin 2011

Le monde se met à sa suite

Jn 12

17Cependant la foule de ceux qui étaient avec lui lorsqu'il avait appelé Lazare hors du tombeau et qu'il l'avait relevé d'entre les morts, lui rendait témoignage. 18C'était bien, en effet, parce qu'elle avait appris qu'il avait opéré ce signe qu'elle se portait à sa rencontre. 19Les Pharisiens se dirent alors les uns aux autres : « Vous le voyez, vous n'arriverez à rien : voilà que le monde se met à sa suite ! »

Esprit Saint, comme la foule, je veux aujourd’hui me porter à la rencontre de Jésus : rends-moi réceptive aux signes qu’il opère.


Jean insiste pour la 3e fois de ce chapitre (v. 9 – 12 – 17) sur la foule nombreuse qui a rejoint Jésus. Au risque d’ailleurs de se contredire : ici il raconte que la foule, témoin de la sortie du tombeau de Lazare, lui rend témoignage, alors qu’en 11, 46, il se montrait bien plus nuancé.

la foule… lui rendait témoignage : ainsi cette foule ne s’était pas seulement déplacée pour voir le miraculé et le faiseur de miracle. Ce n’était pas qu’une rumeur à vérifier ou une curiosité à assouvir. Même nos chemins de traverse peuvent servir à la gloire de Dieu : car de curieux, les voilà devenus témoins !

Témoins de quoi ? On dirait que Jean s’embrouille un peu dans le récit : « la foule de ceux qui étaient avec lui » et plus loin en parlant de la même foule « elle avait appris » : alors, témoin direct ou pas ?? Là n’est donc pas l’important ! Voilà qui nous concerne, nous qui n’étions pas non plus « avec lui » sur les chemins de Judée mais qui sommes appelés tout autant à « lui rendre témoignage »

Pour la 3e fois aussi, Jean nous redit que la foule est impressionnée par ce « miracle » et que cet engouement pousse les Pharisiens au complot. Nous comprenons mieux ainsi combien ce signe par excellence, par lequel Jésus redonne vie, est celui qui ouvre sur les derniers évènements de sa vie. A chaque reprise, nous sentons la tension monter.

« Vous le voyez, vous n'arriverez à rien ». Depuis l’apparition de Jean-Baptiste sur les bords du Jourdain, les Pharisiens sont inquiets (1,19), déjà Nicodème s’en méfiait (3,2), dès les premiers « signes », il y a affrontements (5,16) puis interdictions (9,22) et exclusions (9,34). Maintenant, les Pharisiens doivent constater que tout cela fut inefficace. Eux-mêmes doivent constater combien la personne et l’action de Jésus est au-delà de toutes leurs menaces.

« voilà que le monde se met à sa suite » : le monde ! Les exagérations de Jean nous parlent plus d’universalité que de totalité. Et d’engagement aussi : si de curieux, ils sont devenus témoins, les voilà maintenant disciples, décidés à suivre Jésus.


Fais de nous, Seigneur, tes témoins, tes disciples.

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