vendredi 10 juin 2011

Allons, nous aussi

Alors Thomas, appelé Didyme, dit aux condisciples : « Allons, nous aussi, pour que nous mourrions avec lui. »
Etant donc allé, Jésus le trouva depuis quatre jours déjà au tombeau.
Béthanie était proche de Jérusalem, environ 15 stades.
Plusieurs parmi les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie,
pour les consoler au sujet du frère.
                                               Jean 11, 16-19
 
Viens Esprit de Dieu, enseigne-moi l’Ecriture, pour que j’en vive
Viens Esprit de Dieu, souffle sur mon cœur, que j’accueille cette parole
Viens Esprit de vie,

Alors Thomas appelé Didyme dit aux condisciples
Thomas est un homme décidé. C’est lui qui sera sorti de la pièce où se terrent les autres après la mort de Jésus, ce qui lui vaudra de manquer le premier rendez-vous du ressuscité ! (cf Jn 20)
Didyme, ce qui signifie Jumeau. Souvent il nous est proposé comme jumeau, pour nous entraîner à la foi !
Le voici qui cherche à entraîner les autres disciples, pour partir avec Jésus vers Jérusalem. Thomas qui est un homme résolu, a dû percevoir que Jésus était bien décidé, qu’il ne servait de rien de tenter de l’empêcher de se mettre en route. Reste donc à aller avec lui.

Allons, nous aussi, pour que nous mourrions avec lui
Thomas n’est pas un inconscient, il sait le risque de voir Jésus mis à mort par les autorités. Il aura vu plus d’une fois déjà vu, vu les chefs ramasser des pierres pour le lapider, se concerter pour le surprendre… Thomas se veut disciple jusqu’au bout. Il a partagé les jours d’enthousiasme autour de leur Maître, il veut partager aussi les jours obscurs. IL a accueilli les paroles de Jésus : si quelqu’un marche de jour, il ne bute pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde… Si Jésus fait route, Thomas veut faire route avec lui, sa lumière !

Etant donc allé, Jésus le trouva depuis quatre jours déjà au tombeau.
Il a fallu 16 versets pour que Jésus et ses disciples se mettent en route. Et soudain tout le trajet est accompli. Tout le trajet entre la Transjordanie et Béthanie en Judée, est glissé entre le v 16 et le 17… qui marque l’arrivée !
Quatre jours, ce qui veut dire qu’il n’y a vraiment plus aucun espoir de vie, en Lazare.

Plusieurs parmi les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet du frère.
Jusqu’ici, Jean avait porté nos regards sur Jésus et ses disciples, voici qu’il nous tourne maintenant vers les deux sœurs. Elles sont dans la tristesse de la mort de leur frère Lazare. Elles sont entourées par des juifs venus les consoler. Elles sont dans le lent travail du deuil. Le lecteur non averti s’attendrait à ce que Jésus vienne s’ajouter au groupe des consolateurs, vienne dire une bonne parole,… Mais le lecteur a entendu la motivation de la mise en route de Jésus : Lazare s’est endormi, je vais aller le réveiller. Le doute peut quand même surgir : il aurait fallu pour cela te mettre plus rapidement, maintenant cela fait 4 jours qu’il est au tombeau, la mort a fait son œuvre.


Seigneur, ton heure n’est pas la nôtre. Tu es venu partager notre vie humaine, tissée de vie et de mort, de joie et de peine. Tu as vibré à l’amitié, tu as partagé la douleur. Mais toujours tu as lu l’événement à la lumière du dessein du Père. Cette maladie ne mène pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu. Telle était ta perception dès l’annonce de cette maladie.

Seigneur donne la profondeur à nos regards, qu’ils scrutent ainsi derrière la trame simple du quotidien, les pas du Père.

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