mardi 22 février 2011

Un autre témoigne...

Si moi, je témoigne au sujet de moi-même,
       mon témoignage n’est pas vrai.
Un autre est le témoignant à mon sujet,
       Et je sais qu’il est vrai  le témoignage
 qu’il témoigne à mon sujet.
Jean 5, 31-32

Viens Esprit d’amour du Père et du Fils
Viens témoigner en nos cœurs de ta vie,
Viens illuminer nos vies de ta présence.
Viens Esprit de vérité.

Si moi, je témoigne au sujet de moi-même…
Jésus est dans la discussion avec les chefs religieux de son temps, et son autorité est largement contestée. Le v 18 avait résumé l’objet de la querelle apparue suite à la guérison de l’infirme à la piscine de Bethesda. Les Juifs reprochent à Jésus de ne pas respecter le sabbat, et pire encore, il se faisait l’égal de Dieu en appelant Dieu son propre Père. Et ces propos sont à ce point inacceptables que les Juifs cherchent à tuer Jésus.
Jésus prend alors la parole et renchérit sur ces questions, il parle de sa communion avec le Père, de leur agir commun, de la remise totale du jugement entre les mains du Fils, de l’adhésion parfaite du Fils à la volonté du Père…
On comprend que ces affirmations en cascade n’ont fait qu’alimenter la querelle, et que Jésus se trouve toujours plus mis en cause.
Et on entend d’ici la question : mais enfin pour qui te prends-tu ? Qui peut venir témoigner de toi ? Il faut dans une défense, pouvoir appeler un témoin, qui rende compte de l’authenticité de la personne, de la vérité de ses propos.
Dans l’Ancien Testament, face à son peuple, Dieu prend parfois à témoin le ciel et la terre.
Jésus doit bien être conscient de ce fait que jusqu’ici il parle de lui-même, et que pour cela sa parole peut être rejetée. Bien sûr, Jean le Baptiste lui a déjà rendu témoignage (1,7-8.15.34). Mais devant la geste de Jésus un jour de sabbat, devant ses propos aussi bouleversants, les chefs religieux sont heurtés.

Oui, Jésus sait qu’il faut qu’un autre lui rende témoignage. Il sait, que bien qu’il ne mente pas, son témoignage n’est pas recevable, valable. Aussi, il encadre la double affirmation que son témoignage n’est pas vrai, s’il témoigne de lui-même, de l’affirmation centrale : un autre est le témoignant à mon sujet.

Alors se pose la question, qui est cet autre ? Les versets suivant nous le laisseront entendre. Aujourd’hui, je reste avec cette ouverture, cette brèche qu’il me faut laisser en mon cœur, pour pouvoir accueillir un témoignage sur Jésus.

Seigneur ouvre-mon cœur, que je te reçoive au travers du quotidien qui sera mien aujourd’hui.

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