Mc 4
21 Il leur disait encore : « Est-ce que la lampe est
apportée pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas
pour être mise sur le lampadaire ?
22 Car rien n’est caché, sinon pour être manifesté ; rien n’a
été gardé secret, sinon pour venir à la clarté.
23 Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il
entende ! »
Viens Esprit Saint,
donne-nous d’entrer dans la compréhension de ces paraboles, qu’elles éclairent
notre chemin.
Marc nous a donc campé Jésus qui – resté seul ?! –
explique la parabole du semeur à ceux qui l’entourent encore : disciples
et apôtres. Il s’agit d’une des deux seules paraboles dont l’explication se
trouve dans le texte et il est plus que probable que celle-ci ne provienne pas
de Jésus mais bien de la plume de l’auteur.
Toujours est-il que, dans la relative intimité de cette fin
de journée, Jésus poursuit son enseignement.
La parabole du semeur était longue, structurée, bien
développée.
Vont suivre une série de comparaisons ou d’allégories sous forme de simples questions, même si certaines
reviennent sur l’image du grain qui germe.
La question de ce jour porte sur la lampe et le secret et,
dans sa simplicité, elle me semble loin d’être évidente. Il s’agit du geste
quotidien d’apporter une lampe lorsque le jour baisse.
Jésus suggère un geste étrange : prendre le boisseau
(ce pot cylindrique destiné à mesurer les quantités de blé, et qui pouvait en
contenir 10 litres), le retourner sur la lampe qui va ainsi perdre son pouvoir
d’éclairer.
Plus simple, mais tout aussi étrange : la placer sous
le lit…
Il est donc question de lumière, que quelqu’un apporte au
service de toute la maisonnée, et que l’on va – évidemment – placé sur le
lampadaire. Il s’agit donc de recevoir cette lumière venue d’un
« ailleurs » comme possibilité de mouvement, de travail, de vie.
Mais il s’agit bien, dit la parabole de ce jour, de cacher,
de tenir secret… Voilà qui nous rappelle les passages récents où Jésus interdit
aux démons de le nommer. Donc, le secret doit être gardé, mais en vue de la manifestation (révélation) de la clarté.
Et la parabole se termine par les mêmes mots que celle du
semeur (v. 4), cet énigmatique : « Si
quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende ». Car il y a la
question de ceux qui sont « dehors », qui ne peuvent ni entendre ni
comprendre.
Finalement, le thème de l’écoute – et donc de la Parole – se
poursuit tout au long de ces diverses paraboles. Ailleurs dans la Bible (Ps
118, 105) ce lien entre la Parole et la lumière est bien explicite dans ce
magnifique verset : « Une lampe
sur mes pas, ta parole, une lumière sur ma route »
Donne-nous, Seigneur, d’accueillir ta lumière, de lui faire
place dans le secret de nos cœurs, pour qu’elle puisse aussi éclairer « toute la maisonnée » (Mt 5,
15).
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