35 Il parlait encore quand arrivent, de chez le chef de la synagogue,
des gens qui disent : « Ta fille est morte ; pourquoi ennuyer
encore le Maître ? » 36 Mais,
sans tenir compte de ces paroles, Jésus dit au chef de la synagogue :
« Sois sans crainte, crois seulement. » 37 Et il ne laissa personne
l’accompagner, sauf Pierre, Jacques et Jean, le frère de Jacques. 38 Ils arrivent à la maison du chef de la
synagogue. Jésus voit de l’agitation,
des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
Nous n’avons pas oublié que Jésus et Jaïros se frayaient un
chemin pour se rendre au chevet de sa fille mourante. Un moment s’est passé. Tous
deux ont été entravés dans leur mouvement, si bien que… « Ta fille est morte, à quoi bon déranger, ennuyer encore le
Maître ! »
« A quoi bon ! » Voilà comment
nous sommes si souvent : découragés, incrédules, fatalistes.
Ce qui est
mortifère, c’est le discours ambiant qui se complaît dans les gémissements, les
lamentations de toutes sortes. Un poison
distillé allègrement mais que nous pouvons refuser de boire. Ce n’est pas
facile tous les jours, c’est vrai. Devant
l’irrémédiable, l’insoutenable, où pourrons-nous puiser la force de continuer à
vivre, d’avancer, de croire ? Notre
bonne volonté à croire ne suffit pas, même si notre affirmation est
sincère. Il nous faut entendre cette
voix rassurante, bienveillante, compatissante de Celui en qui je me fie : « Sois sans crainte, crois seulement » Tout redevient alors possible, quelque chose
se lève en nous, une force de vie nous étreint et « déplace les
montagnes ».
Des voix d’hommes et
de femmes, humblement, s’élèvent, compatissantes, pour affirmer leur espérance
et leur foi.
Autour de soi c’est la désolation, les pleurs, l’incompréhension,
la colère… jusqu’aux reproches et aux moqueries. Une réalité que l’on voit et entend tous les
jours. Ah, quand le cœur est fermé à la
vie qui se dit et se donne ! Peut-être serons-nous capables de changer
notre regard et d’orienter nos oreilles au souffle de l’esprit qui fait vivre.
Seigneur, mets dans
nos cœurs un amour qui réponde à ton amour. Seigneur, j’ai confiance en toi.
Raymond
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire