mardi 2 avril 2019

La Parole est semée

Marc 4,13-17

13 Jésus leur dit encore : « Vous ne saisissez pas cette parabole ? Alors, comment comprendrez-vous toutes les paraboles ? 14 Le semeur sème la Parole. 15 Il y a ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée : quand ils l'entendent, Satan vient aussitôt et enlève la Parole semée en eux. 16 Et de même, il y a ceux qui ont reçu la semence dans les endroits pierreux : ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie ; 17 mais ils n'ont pas en eux de racine, ce sont les gens d'un moment ; que vienne la détresse ou la persécution à cause de la Parole, ils trébuchent aussitôt. 


Viens Esprit de lumière et d'accueil : 
ouvre nos coeurs à la Parole que Jésus veut nous dire aujourd'hui. 


Jésus tu t'étonnes du peu de compréhension de ceux qui te suivaient... Nous sommes comme eux ! Il nous faut du temps pour saisir cette parabole et toutes les autres. En saisir la pointe, le propos, l'interpellation. Ce qui «ne colle pas » dans la parabole et et qui nous stimule à creuser.

« Le semeur sème la Parole. » C'est comme un résumé de toute l'histoire du salut, le salut d 'Israël, celui de l'humanité toute entière et le nôtre personnellement. Dieu sème inlassablement sa Parole en nos coeurs, quel qu'en soit le terrain !

«  Il y a ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée » : curieux ! Ces gens sont au bord du chemin ! C'est-à-dire en marge, assis, au lieu de marcher sur le chemin de la vie, de l'Alliance. Jamais je n'avais remarqué cela ! Le grain est semé au bord du chemin (verset 4). Drôle de manière de semer car les bords de chemins sont impropres à la culture ! Il y a que des herbes indésirables comme nous appelons aujourd'hui les mauvaises herbes ! 
Et gaspiller du grain ainsi est insensé car pour des petits exploitants chaque grain est important ; celui qui est semé ne sera pas mangé ! Et la période de soudure est toujours critique ! Surtout chez les pauvres. Alors semer ainsi à tout vent !!!
Et en plus le grain n'a pas le temps même de germé puisqu'il est aussitôt mangé par le Satan , littéralement, l'Adversaire. Il est à noter que les oiseaux au verset 4 ont mangé les grain...mais pas Satan, lui, il « l'enlève » ; il ne peut manger la Parole de Dieu, ni pour s'en nourrir (il s'y refuse) ni pour mettre la main dessus. Il peut l'enlever mais non l'accaparer et c'est très important pour nous car cela signifie qu'il est en dessous de  la Parole de Dieu et, a fortiori, de Dieu lui-même. 

Les endroits pierreux, sont eux aussi peut favorables à la croissance de la Parole. La terre y est peu profonde et donc vite sèche surtout avec le soleil brûlant de Palestine. Est-ce une allusion au coeur de pierre ? Cependant il y a un progrès par rapport aux auditeurs précédent car ceux là accueillent la Parole et la reçoivent « avec joie ». Mais ce n'est qu'un feu de paille... et cela nous arrive à nous aussi ; que de bonnes résolutions sans effet car sans persévérance. « Pas de racine... gens d'un moment » c'est parlant. Oui quand la Parole reste au niveau de l'émotion ou de l'intelligence sans descendre en notre coeur profond, elle ne s'enracine pas vraiment en nous, nous sommes les gens d'un moment, et cela, nous le sommes tous un peu. Quand nous butons sur notre coeur de pierre ne nous décourageons pas : «Je vous donnerai un coeur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J'ôterai de votre chair le coeur de pierre, je vous donnerai un coeur de chair. » (Ezéchiel 36,26)

«Que vienne la détresse ou la persécution à cause de la Parole, ils trébuchent aussitôt » ; détresse et persécution sont figurées par le soleil : celui-ci est indispensable à la vie et à sa croissance...mais il peut aussi tout brûler. De même l'adversité,la détresse la persécution peuvent être source de croissance et sont nécessaires. Comment en effet savoir ce que nous avons dans le coeur, dans « le ventre » si tout roule tout seul ! Dans toute vie, il y a des épreuves. Gardons confiance, même si nous trébuchons le Seigneur est venu pour les malades et non les biens portants (Marc 2,17).

Sans toi Seigneur, je ne peux rien faire : que ta Parole s'enracine en moi et porte du fruit pour ta plus grande gloire. Donne-moi de ne pas me décourager si je suis au bord du chemin ou si je trébuche, mais de me tourner vers toi en toute confiance.
 







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