lundi 22 avril 2019

Qui m’a touché ?


Mc 5
31 Ses disciples lui disaient : « Tu vois la foule qui te presse et tu demandes : « Qui m’a touché ? » 32 Mais il regardait autour de lui pour voir celle qui avait fait cela.  33 Alors la femme, craintive et tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.  34 Mais il lui dit : « Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix et sois guérie de ton mal. »

Parfois nous nous sentons animés d’une espérance et d’une foi qui permet tout,  même si… notre tête nous joue parfois des tours et qu’elle nous dicte un « oui mais » réprobateur : 
« Où cela va-t-il me conduire ? ».

Je ne sais si cette femme se posait tant de questions, toujours est-il que son audace et sa détermination lui ont donné raison puisqu’elle « a été guérie de son mal ».

« Qui m’a touché ? »  Cette question pourrait replier cette femme sur elle-même, or, il n’est pas question pour elle de se laisser enfermer à nouveau dans la peur – douze ans, ça suffit !  L’audace et la détermination de cette femme font apparaître toute sa dignité.  La vérité est la configuration de sa dignité, de sa noblesse : « C’est moi qui t’ai fait cela ». Elle assume sa démarche.  La crainte et le tremblement qu’elle éprouve sont à l’instar des femmes devant le tombeau ouvert et vide qui reçoivent le message d’un ange.  Elle est à la fois saisie, éprise d’une révélation, celle d’une présence à laquelle, seule, la foi donne accès.

« Ta foi t’a sauvée » Belle reconnaissance de Jésus qui n’est intervenu à aucun moment sinon pour savoir qui l’a touché.  Je me pose cette question : Foi en qui ? Foi en quoi ?  Sans doute foi en Jésus puisqu’elle était convaincue que de toucher son vêtement suffirait pour être sauvée.  Sans doute aussi foi en elle, en sa capacité d’agir, en sa dignité de femme responsable.  Cette femme voulait être guérie, elle voulait vivre, non plus considérée comme impure, mais dignement et librement.

Seigneur, donne-nous ton esprit de discernement, de courage et d’audace, celui qui nous donnera de nous prendre en main quelles que soient nos fragilités et nos blessures.  Nous croyons que tu nous veux vivants, sûrs que tu nous sauves.
Raymond

Aucun commentaire: