Mc 5
31 Ses disciples lui disaient : « Tu vois la foule qui te
presse et tu demandes : « Qui m’a touché ? » 32 Mais il
regardait autour de lui pour voir celle qui avait fait cela. 33 Alors la femme, craintive et tremblante,
sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la
vérité. 34 Mais il lui dit :
« Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix et sois guérie de ton
mal. »
Parfois nous nous sentons animés d’une espérance et d’une foi
qui permet tout, même si… notre tête
nous joue parfois des tours et qu’elle nous dicte un « oui mais »
réprobateur :
« Où cela va-t-il me conduire ? ».
Je ne sais si cette femme se posait tant de questions,
toujours est-il que son audace et sa détermination lui ont donné raison
puisqu’elle « a été guérie de son mal ».
« Qui m’a touché ? » Cette question pourrait replier cette femme
sur elle-même, or, il n’est pas question pour elle de se laisser enfermer à
nouveau dans la peur – douze ans, ça suffit ! L’audace et la détermination de cette femme
font apparaître toute sa dignité. La
vérité est la configuration de sa dignité, de sa noblesse : « C’est
moi qui t’ai fait cela ». Elle assume sa démarche. La crainte et le tremblement qu’elle éprouve
sont à l’instar des femmes devant le tombeau ouvert et vide qui reçoivent le
message d’un ange. Elle est à la fois
saisie, éprise d’une révélation, celle d’une présence à laquelle, seule, la foi
donne accès.
« Ta foi t’a sauvée » Belle reconnaissance de
Jésus qui n’est intervenu à aucun moment sinon pour savoir qui l’a touché. Je me pose cette question : Foi en
qui ? Foi en quoi ? Sans doute
foi en Jésus puisqu’elle était convaincue que de toucher son vêtement suffirait
pour être sauvée. Sans doute aussi foi
en elle, en sa capacité d’agir, en sa dignité de femme responsable. Cette femme voulait être guérie, elle voulait
vivre, non plus considérée comme impure, mais dignement et librement.
Seigneur, donne-nous ton esprit de discernement, de courage
et d’audace, celui qui nous donnera de nous prendre en main quelles que soient nos
fragilités et nos blessures. Nous
croyons que tu nous veux vivants, sûrs que tu nous sauves.
Raymond
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