vendredi 19 avril 2019

Au bord de la mer


Mc 5
21 Quand Jésus eut regagné en barque l’autre rive, une grande foule s’assembla près de lui.  Il était au bord de la mer.  22 Arrive l’un des chefs de la synagogue, nommé Jaïros : voyant Jésus, il tombe à ses pieds 23 et le supplie avec insistance en disant : « Ma petite fille est prêt de mourir ; viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive.  24 Jésus s’en alla avec lui 

La barque :
Pour Jésus, la barque est un moyen de déplacement qui lui permet de s’identifier à ses disciples.  A l’occasion des traversées d’un côté à l’autre du lac, il les « rejoint » en quelque sorte sur leur terrain et en profite pour les enseigner plus spécifiquement. (4, 35-41)

La foule :
Elle est grande, une multitude venue de partout, bien plus largement que de la région du lac,  pour le suivre   (3, 7) et écouter ses enseignements.  La foule est un ensemble hétéroclite composé, sans doute de curieux, mais aussi et surtout d’assoiffer de toutes sortes, de blessés de la vie, de gens religieux et d’hommes politiques, de quelques jeunes et surtout leurs aînés, autant tous et toutes nous y compris.

Au bord de la mer :
C’est la foule que Jésus rejoint « au bord de la mer », un lieu de prédilection pour la rencontre.  Rappelez-vous : «alors qu’il passait au bord de la mer de Galilée » (1, 16) c’est là qu’il appelle ses premiers disciples.  Un appel à le suivre, un appel à une vie différente, de pêcheurs de poissons à pêcheurs d’hommes !                                    
Puis après les signes accomplis à Capharnaüm, « Jésus s’en va au bord de la mer, toute la foule venait à lui et il les enseignait » (2, 13) « et en passant, il vit Lévi et l’invite à le suivre (2, 14) .                      
Un peu plus tard, après quelques mises au point avec les scribes et les pharisiens, « Jésus se retire de nouveau avec ses disciples au bord de la mer.  Une grande multitude est venue de partout pour le suivre » (3, 7)            
« Puis, de nouveau, Jésus se mit à enseigner au bord de la mer.  Une foule se rassemble près de lui, si nombreuse qu’il monte s’asseoir dans une barque, sur la mer. Et il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles » (4, 1-2)                                                                                                           

Puis, « sur l’autre rive… » (4, 35)                                                                                               
« Quand Jésus eut regagné en barque l’autre rive, une grande foule s’assembla près de lui.  Il était au bord de la mer.  Arrive l’un des chefs de la synagogue nommé Jaïros » (5, 21- 22)                           
Le bord de la mer, un lieu de rencontre, d’enseignement, de guérison et d’appel à le suivre.  Rencontre de la foule des souffrants, des blessés de la vie, des possédés, mais aussi des chefs religieux et ce chef de synagogue nommé Jaïros.  Il enseigne la foule, là où elle se rassemble, au bord de la mer.  Voilà où commence l’aventure avec Jésus ; voilà où il est venu chercher ses disciples ; voilà où il vient nous chercher nous aussi.             
           
 Il va « au bord de la mer », au point le plus bas, et c’est là que commence toute la pédagogie.  Si nous voulons être rejoints, trouvés par Jésus, c’est là qu’il nous faut aller.  Jésus vient à notre rencontre là où nous nous abandonnons complètement, là où il nous enseigne et où nous pouvons nous fier à lui.  C’est un aspect du bord de la mer : Jésus vient à la rencontre, c’est lui qui descend et là commence l’aventure avec lui.

Parmi la foule, un homme tombe aux pieds de Jésus. Cet homme n’est pas n’importe qui, il s’agit d’un des chefs de la synagogue.  Il vient pour sa fille qui est mourante : « Ma petite fille va mourir, viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive ».  Qu’est-ce qui pousse cet homme à faire confiance à Jésus alors que « Pharisiens et Hérodiens tiennent conseil contre lui sur les moyens de le faire périr » (3, 6) Une foi renouvelée qui s’appuie sur Jésus pour que sa fille soit sauvée et qu’elle vive ?  Une perception de l’amour de Jésus qui fait le bien plutôt que le mal ?

Mets-en nous Seigneur un cœur nouveau, mets-en nous Seigneur un Esprit nouveau.

Raymond

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