Mc 4
33 Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la
Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre.
34 Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à
ses disciples en particulier.
Viens, Esprit Saint,
viens nous expliquer la Parole !
Deux versets qui sollicitent notre compréhension car ils
sont peut-être plus compliqués qu’ils nous paraissent.
Que Jésus utilise le langage parabolique, rien de bien
surprenant : cette façon de parler était trop courante pour ses
contemporains pour que l’on puisse s’en étonner. Mais c’est un conteur assez
inattendu : soit il reprend des paraboles d’origine égyptienne ou
assyrienne, et en modifie juste ce qu’il faut au service de son enseignement,
soit il improvise une histoire qui répond mieux que toute démonstration à la
question ou la situation présente.
Mais, si le langage parabolique est une façon de parler, il
est aussi une façon d’écouter.
Ainsi, l’histoire appartient alors à l’auditeur
qui peut la recevoir, y répondre comme il l’entend dans le concret de sa vie.
Seul le langage parabolique, symbolique, peut éclairer cette
notion de Royaume sans l’enfermer, sans nous enfermer : c’est par de
multiples touches successives que se dessine ce qu’est le Royaume.
Mais le verset 33 met une réserve, une restriction :
« dans la mesure où ». Ainsi chacun « entend » bien à sa
façon, selon la mesure évoquée précédemment. (v. 24 : « Faites attention à ce que vous
entendez ! La mesure que vous utilisez…). Il faudrait pouvoir relire
toutes les paraboles à la lumière les unes des autres.
Etrange pour nous que certains soient enseignés en paraboles
qu’ils ne comprennent pas ; mais étrange aussi que les disciples aient
besoin « d’explications » sur ces paraboles qui précisément ont
vocation d’être un langage « ouvert » et confié à l’intelligence de
chacun.
Jésus, qui « connaît le cœur de l’homme », sait ce
qu’il faut pour chacun, selon la pureté de son désir
« d’entendre », de le suivre, de mettre en pratique son enseignement.
Seigneur, viens en aide à chacun, viens ouvrir nos cœurs à
ta parole afin qu’elle puisse vivre en nous. Tu vois notre faiblesse, tu vois
nos bonnes intentions ; béni sois-tu d’être proche de chacun, de nous
conduire toi-même sur tes chemins.
1 commentaire:
Daniel Marguerat écrit :
« La parabole est un langage détourné parce que la vérité qu'elle porte nécessite qu'on la cherche »
à La Belle Porte, nous nous sommes permis de changer le mot « détourné » par « énigmatique »
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