Mc 5
28 Elle se disait : « Si j’arrive à toucher au moins ses
vêtements, je serai sauvée. » 29 A
l’instant, sa perte de sang s’arrêta et elle ressentit en son corps qu’elle
était guérie de son mal. » 30
Aussitôt Jésus s’aperçut qu’une force était sortie de lui. Il se
retourna au milieu de la foule et il disait : « Qui a touché mes
vêtements ? »
« Elle se disait : « Si j’arrive à toucher au
moins ses vêtements, je serai sauvée » :
C’est
donc prémédité, mûrement réfléchi. Elle obéit à une perception intérieure, une
sensation qui vient du fond de ses entrailles, de l’endroit même où elle
souffre. Une attirance vers la vie fondée
sur une supposition : arriver à toucher devient une nécessité pour être
sauvée.
« A
l’instant » et « aussitôt »
La guérison n’est pas calculée, mesurée, quantifiée. Elle est totale et elle est une réponse
immédiate à un acte de foi. « A l’instant » pour la femme et
« aussitôt » chez Jésus ! C’est comme une osmose, celle d’une
force qui sort de Jésus pour arrêter les pertes de sang de cette femme.
On pourra
peut-être décoder cela comme un pouvoir de guérir qui n’est pas donné à tout le
monde, mais, comme tous les
« signes » qui nous sont rapportés dans les Evangiles, il ne fait
aucun doute que l’enseignement va au-delà du merveilleux de la
situation ! Une rencontre a eu lieu
et un émerveillement se manifeste : une sorte de jubilation des corps,
secrète, incompréhensible mais visible de l’extérieur, des corps parlent sans
mots dire. Le fruit d’une expérience de
foi relationnelle qui se fait par un toucher discret.
« Qui a touché mes vêtements ? » dit Jésus.
La
question est étonnante, d’ailleurs les disciples ne vont pas manquer de lui
faire savoir. Une énergie est sortie de
son corps ; Jésus est dépossédé de sa force. La femme n’a rien pris, Jésus n’a rien
donné ; elle a touché et il a été touché. C’est elle qui a l’initiative,
elle est active et responsable. Elle prend soin d’elle-même, de son besoin
d’être guérie pour être sauvée. Sauvée
de quoi ! Ca vaudrait la peine de s’y arrêter et je vous y invite.
Nous sommes si souvent résignés. Seigneur donnes-nous d’être acteur de notre salut
quand nous attendons des autres ce qui est en notre pouvoir… et nous serons
sauvés.
Raymond
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