Mc 5
39 Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces
pleurs ? L’enfant n’est pas morte,
elle dort. » 40 Et ils se moquaient
de lui. Mais il met tout le monde dehors
et prend avec lui le père et la mère de l’enfant et ceux qui l’avaient
accompagné. Il entre là où se trouvait
l’enfant. » 41 «Il prend la main de l’enfant et lui dit :
« Talithaqoum », ce qui veut dire : « Jeune fille, je te le
dis, réveille-toi ! » 42
Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher, - car elle avait douze
ans. Sur le coup, ils furent tout
bouleversés. 43 Et Jésus leur fit de
vives recommandations pour que personne ne le sache, et il leur dit de donner à
manger à la jeune fille.
« Jésus met tout
le monde dehors », tous ces « tueurs » de vie, les
récriminateurs que, seule, la manifestation d’une puissance magique d’un
guérisseur pourrait rassurer.
Mais Jésus n’est pas ce magicien tant espéré, un magicien
qui s’en viendrait contredire les lois de la nature pour nous éblouir. Je ne doute pas que certains caressent encore
ce rêve, une forme de merveilleux qui envelopperait dieu d’un drapé pour
masquer et sublimer nos impuissances humaines.
Remarquez que Jésus n’a pas mis tout le monde dehors, il a
pris avec lui le père et la mère de l’enfant ainsi que ceux qui l’avaient
accompagné, c’est-à-dire Pierre, Jacques et Jean. De cette grande foule, seuls quelques-uns
entrent là où se trouve la fillette : les parents parce qu’ils sont
habités d’un amour qui déplace la mort en vie,
c’est leur foi, ils s’appuient dessus.
Puis, Pierre, Jacques et Jean qui ont fait cette expérience de tout abandonner,
le connu de leur vie, pour mettre leurs pas dans les pas de Jésus, dans
l’inconnu et l’imprévisible. Chez ces gens-là, pas de récriminations, pas de
railleries.
« Il prend la
main de l’enfant »
Seule elle ne peut rien faire. Elle a besoin d’être éveillée à la vie, une
nouvelle fois. C’est par la main d’un
« homme », l’attention et le soin donnés que se ré-génère la vie.
« La jeune fille
se lève et se met à marcher »
Aujourd’hui, je peux être témoin et acteur de ces remises en
vie ; être animé d’un souffle de vie qui donne de soigner et se soigner
pour son bien propre et au profit de tous… malades, étrangers, prisonniers,
délaissés, léprosés de notre temps…
C’est bouleversant.
Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche annoncera ta
louange.
Raymond
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