mercredi 24 avril 2019

Il prend la main de l’enfant


Mc 5
39 Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ?  L’enfant n’est pas morte, elle dort. »  40 Et ils se moquaient de lui.  Mais il met tout le monde dehors et prend avec lui le père et la mère de l’enfant et ceux qui l’avaient accompagné.  Il entre là où se trouvait l’enfant. » 41 «Il prend la main de l’enfant et lui dit : « Talithaqoum », ce qui veut dire : « Jeune fille, je te le dis, réveille-toi ! »  42 Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher, - car elle avait douze ans.  Sur le coup, ils furent tout bouleversés.  43 Et Jésus leur fit de vives recommandations pour que personne ne le sache, et il leur dit de donner à manger à la jeune fille.

« Jésus met tout le monde dehors », tous ces « tueurs » de vie, les récriminateurs que, seule, la manifestation d’une puissance magique d’un guérisseur pourrait rassurer. 
Mais Jésus n’est pas ce magicien tant espéré, un magicien qui s’en viendrait contredire les lois de la nature pour nous éblouir.  Je ne doute pas que certains caressent encore ce rêve, une forme de merveilleux qui envelopperait dieu d’un drapé pour masquer et sublimer nos impuissances humaines.                                       
                                                                         
Remarquez que Jésus n’a pas mis tout le monde dehors, il a pris avec lui le père et la mère de l’enfant ainsi que ceux qui l’avaient accompagné, c’est-à-dire Pierre, Jacques et Jean.  De cette grande foule, seuls quelques-uns entrent là où se trouve la fillette : les parents parce qu’ils sont habités d’un amour qui déplace la mort en vie,  c’est leur foi, ils s’appuient dessus.  Puis, Pierre, Jacques et Jean qui ont fait cette expérience de tout abandonner, le connu de leur vie, pour mettre leurs pas dans les pas de Jésus, dans l’inconnu et l’imprévisible. Chez ces gens-là, pas de récriminations, pas de railleries.

« Il prend la main de l’enfant »
Seule elle ne peut rien faire.  Elle a besoin d’être éveillée à la vie, une nouvelle fois.  C’est par la main d’un « homme », l’attention et le soin donnés que se ré-génère la vie.

« La jeune fille se lève et se met à marcher »
Aujourd’hui, je peux être témoin et acteur de ces remises en vie ; être animé d’un souffle de vie qui donne de soigner et se soigner pour son bien propre et au profit de tous… malades, étrangers, prisonniers, délaissés, léprosés de notre temps…  C’est bouleversant.

Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche annoncera ta louange.
Raymond

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