Mc 5
1 Ils arrivèrent
sur l’autre rive, de l’autre côté de la mer de Galilée, dans le pays des
Géraséniens.
2 Comme Jésus
sortait de la barque, aussitôt un homme possédé d’un esprit impur s’avança
depuis les tombes à sa rencontre ;
3 il habitait dans
les tombeaux et personne ne pouvait plus l’attacher, même avec une
chaîne ;
4 en effet on
l’avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaînes, mais il avait
rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le maîtriser.
5 Sans arrêt, nuit
et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines, à crier, et à se
blesser avec des pierres.
6 Voyant Jésus de
loin, il accourut, se prosterna devant lui.
Viens Esprit Saint, que ta parole nous
accompagne dans toutes nos rencontres.
A peine remis
de la terreur éprouvée lors de la tempête, les apôtres approchent de la côté
est de la mer de Galilée. C’est un pays qu’ils ne connaissent pas, c’est un
autre monde : celui des païens.
Les voici
donc arrivés à bon port, peut-être heureux cette fois de mettre le pied sur la
terre ferme.
Mais ils n’ont
pas le temps de sortir de la barque, qu’un évènement se produit : un démoniaque
à l’aspect effrayant sort du cimetière (ce lieu des morts, ce lieu impur). Marc
prend la peine de décrire en détails l’apparence de cet homme : il insiste
surtout sur le fait qu’il est immaîtrisable. Il est « possédé » :
son corps est devenu la demeure du démon : il s’attache à le blesser, ce
corps n’est plus lui.
Mais, cette fois,
il n’est pas menaçant : au contraire, il est aimanté par Jésus ; s’il
accourt, c’est pour se prosterner devant lui, reconnaître donc qui il est.
Il craint Jésus car
il a pouvoir contre les démons. Le lecteur le sait aussi (3, 22 ss).
On pourrait s’attendre
à ce qu’il s’enfuie loin de celui qui est plus puissant que lui. Au contraire,
il accourt au-devant de lui, il le guettait et, en quelque sorte, c’est lui qui
« l’accueille » sur cette terre étrangère.
Jésus peut se
confronter au démon : nous voyons en quelque sorte le bien et le mal en
face-face, dans la lutte permanente qui existe en notre monde.
Comme les
apôtres sidérés sur le rivage, nous voyons parfois le mal « accourir »
vers nous. Mais Jésus est de notre côté, il est avec nous, pour toujours.
Seigneur, c’est
toi notre force ; nous ne pouvons rien contre les puissances du mal si tu
ne nous accompagnes pas sur tous nos chemins tortueux. Reste avec nous,
Seigneur, toi seul peux nous sauver.
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