De nouveau les Juifs apportèrent des pierres pour le lapider.
Jésus leur répondit: « Je vous ai montré de nombreuses œuvres belles, venant de mon Père.
Pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous ? »
Les Juifs répondirent : « Ce n’est pas pour une belle œuvre que nous te lapidons,
Mais pour un blasphème,
Et parce que toi, étant homme, tu te fais Dieu. »
Jean 10, 31-33
Viens Esprit de discernement, donne-moi de découvrir le visage de Dieu en sa Parole.
Viens Esprit de paix, donne-moi de me laisser déranger par ta Parole.
De nouveau les Juifs apportèrent des pierres pour le lapider.
A croire qu’il y en avait à tous les coins de rue, des pierres prêtes à l’emploi ! Voici que de nouveau les chefs en apportent quelques-unes. On dirait que cela les démange de la lapidation !
Jésus leur répondit…
A la violence, au geste violent, Jésus répond par une parole. Il aurait pu passer son chemin pour éviter les coups. Il continue à considérer ses adversaires comme des interlocuteurs dignes d’échange. Il répond. Il interroge en fait ! Discret appel à la conscience :
Je vous ai montré de nombreuses œuvres belles, venant de mon Père. Pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous ?
Interrogation, sans violence. Il ne semble pas directement dire : vous avez tort de me lapider… Mais il interroge pour comprendre, comme s’il voulait au juste découvrir son tort. Il ne dit pas directement : c’est insensé de me lapider, je suis innocent. Il demande pour quelle œuvre il mérite cette lapidation.
Ses œuvres, il les qualifie de belles ! Souvent on parle de bonnes œuvres, de B.A., Jésus parle d’œuvres belles, il y a comme un dépassement, un recul qui donne de regarder les œuvres, de les contempler, de découvrir leur beauté. La beauté est comme le surcroît de gratuité qui paraît dans la bonté de l’œuvre accomplie.
Ses œuvres, Jésus ne se les attribue pas directement. Il ne demande pas pour laquelle des œuvres accomplies on veut le lapider, mais il parle des œuvres qu’il a montrée, les rattachant à leur source cachée : le Père. Source cachée, en Jésus révélée.
Si Jésus continue l’échange avec ses adversaires qui ont ramassé des pierres pour le lapider, il ne cherche pas pour autant à renier quoique ce soit de son message. Il continue à dire clairement son lien privilégié avec le Père.
Ce n’est pas pour une belle œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, parce que toi, étant homme, tu te fais Dieu.
Les adversaires se rendent bien compte que sur la qualité de l’œuvre on ne peut guère attaquer Jésus. Ils peuvent juste attaquer le fait que Jésus a l’art de faire ses signes le jour du sabbat, et d’enfreindre ainsi, à leurs yeux, la loi. Mais il serait difficilement contestable que le fait de rendre la vue à un aveugle ne soit une œuvre belle !
Cette fois, les adversaires ne reviennent plus directement à la violation du sabbat comme au chapitre précédent, mais au fond même de la question : Jésus blasphème, il se prétend Dieu ! Prétention qui est pour eux une énormité, qui mérite condamnation. Ce sera effectivement ce motif qui ressortira lors du procès de Jésus. C’est bien là le reproche qui lui est fait !
Seigneur, ouvre mon cœur, qu’il se laisse déranger par toi ! Qu’il accueille ta révélation, sans y opposer de limites.
Seigneur, tes œuvres sont belles, encore faut-il que tu ouvres nos yeux, comme à l’aveugle, pour que nous puissions les reconnaître.
Seigneur, tes œuvres sont belles et grandes. Donne-moi en les contemplant d’y trouver motif de louange et d’action de grâce !
Seigneur tes œuvres sont signes, par lesquels tu nous révèles le Père. Donne-nous de les accueillir en cette révélation profonde, que la découverte de ta filiation divine ne soit pas scandale, mais occasion d’action de grâce.
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