Jn 10
Esprit Saint, fais qu’aujourd’hui j’écoute sa voix, que j’entende son appel…
Voici donc la parabole de l’évangile de Jean. Mais est-ce bien une parabole ? Pas d’histoire mais plutôt l’appel au concret du quotidien pour faire entrer quelque peu dans le mystère de ce Roi-Berger, évoqué depuis si longtemps dans le premier Testament, et enfin là, au milieu d’eux, sans qu’ils le reconnaissent. Rappelons-nous de Michée 2,12-13 : « Je vais te rassembler Jacob, tout entier (…) comme un troupeau au milieu de son pâturage. (…) Il est monté devant eux, ils ont ouvert une brèche, ils ont passé une porte, ils sont sortis par elle ; le roi est passé devant eux, le Seigneur à leur tête. » Sans compter le psaume 22, le Cantique des cantiques par exemple 1,7 « Explique-moi donc, toi que j'aime, où tu feras paître » et tant d’autres références.
Jésus, le Berger – Jésus, la Porte : deux thèmes s’entrelacent et s’éclairent l’un l’autre.
Oui, Jésus se dit Berger – et ainsi, il se dit Dieu, cela ses auditeurs ne le comprennent que trop bien.
Il se dit aussi Porte : encore un sujet que nous retrouvons dans le Cantique (4,2 « j'entends mon chéri qui frappe! Ouvre-moi, ma sœur, ma compagne ») et jusqu’à l’Apocalypse au chapitre 3 v.8 « j’ai placé devant toi une porte ouverte que nul ne peut fermer » et v.20 « voici, je me tiens à la porte et je frappe… ».
Du Berger, je retiens aujourd’hui que les brebis reconnaissent sa voix… cette voix, il me faut l’écouter, l’entendre, faire le silence nécessaire à la percevoir… et il me sera donné de la reconnaître ; je pourrai alors suivre mon Berger… oui, j’aime le « suivre » parce que je sais qui je suis : ce n’est ni un voleur ni un brigand, c’est celui qui est venu pour offrir la Vie.
Et Jésus est aussi cette Porte elle-même, par laquelle il me propose d’aller et venir, d’entrer et de sortir : avec la sécurité, il m’offre la liberté : la sécurité du bon pâturage où l’on trouve « de quoi se nourrir », « en abondance ».
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