samedi 21 mai 2011

les brebis écoutent

Jn 10

1. « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n'entre pas par la porte dans l'enclos des brebis mais qui escalade par un autre côté, celui-là est un voleur et un brigand. 2. Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. 3. Celui qui garde la porte lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix ; les brebis qui lui appartiennent, il les appelle, chacune par son nom, et ils les emmène dehors. 4. Lorsqu'il les a toutes fait sortir, il marche à leur tête, et elles le suivent parce qu'elles connaissent sa voix. 5. Jamais elles ne suivront un étranger ; bien plus, elles le fuiront parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » 6. Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas la portée de ce qu'il disait. 7. Jésus reprit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. 8. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands, mais les brebis ne les ont pas écoutés. 9. Je suis la porte : si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé, il ira et viendra et trouvera de quoi se nourrir. 10. Le voleur ne se présente que pour voler, pour tuer et pour perdre ; moi, je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu'ils l'aient en abondance.

Esprit Saint, fais qu’aujourd’hui j’écoute sa voix, que j’entende son appel…

Voici donc la parabole de l’évangile de Jean. Mais est-ce bien une parabole ? Pas d’histoire mais plutôt l’appel au concret du quotidien pour faire entrer quelque peu dans le mystère de ce Roi-Berger, évoqué depuis si longtemps dans le premier Testament, et enfin là, au milieu d’eux, sans qu’ils le reconnaissent. Rappelons-nous de Michée 2,12-13 : « Je vais te rassembler Jacob, tout entier (…) comme un troupeau au milieu de son pâturage. (…) Il est monté devant eux, ils ont ouvert une brèche, ils ont passé une porte, ils sont sortis par elle ; le roi est passé devant eux, le Seigneur à leur tête. » Sans compter le psaume 22, le Cantique des cantiques par exemple 1,7 « Explique-moi donc, toi que j'aime, où tu feras paître » et tant d’autres références.

Jésus, le Berger – Jésus, la Porte : deux thèmes s’entrelacent et s’éclairent l’un l’autre.

Oui, Jésus se dit Berger – et ainsi, il se dit Dieu, cela ses auditeurs ne le comprennent que trop bien.

Il se dit aussi Porte : encore un sujet que nous retrouvons dans le Cantique (4,2 « j'entends mon chéri qui frappe! Ouvre-moi, ma sœur, ma compagne ») et jusqu’à l’Apocalypse au chapitre 3 v.8 « j’ai placé devant toi une porte ouverte que nul ne peut fermer » et v.20 « voici, je me tiens à la porte et je frappe… ».

Du Berger, je retiens aujourd’hui que les brebis reconnaissent sa voix… cette voix, il me faut l’écouter, l’entendre, faire le silence nécessaire à la percevoir… et il me sera donné de la reconnaître ; je pourrai alors suivre mon Berger… oui, j’aime le « suivre » parce que je sais qui je suis : ce n’est ni un voleur ni un brigand, c’est celui qui est venu pour offrir la Vie.

Et Jésus est aussi cette Porte elle-même, par laquelle il me propose d’aller et venir, d’entrer et de sortir : avec la sécurité, il m’offre la liberté : la sécurité du bon pâturage où l’on trouve « de quoi se nourrir », « en abondance ».

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