Jn 9
8Les gens du voisinage et ceux qui auparavant avaient l'habitude de le voir — car c'était un mendiant — disaient : « N'est-ce pas celui qui était assis à mendier ? » 9Les uns disaient : « C'est bien lui ! » D'autres disaient: « Mais non, c'est quelqu'un qui lui ressemble. » Mais l'aveugle affirmait : « C'est bien moi. » 10Ils lui dirent donc : « Et alors, tes yeux, comment se sont-ils ouverts ? » 11Il répondit : « L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, m'en a frotté les yeux et m'a dit : “Va à Siloé et lave-toi.” Alors moi, j'y suis allé, je me suis lavé et j'ai retrouvé la vue. » 12 Ils lui dirent : « Où est-il, celui-là ? » Il répondit : « Je n'en sais rien. »
Esprit saint, donne-moi de ne pas me perdre en vaines interrogations mais donne-moi de percevoir ce que Jésus veut me révéler au travers de chacune de ses paroles.
Les uns disaient… d'autres disaient… Jésus a poursuivi sa route, mais l’ancien aveugle, lui, est revenu dans son quartier. Ce n’est pas sur le parvis du temple ou au bord d’une piscine à miracles qu’il a été guéri, mais là, assis sur un seuil quelconque, et c’est là qu’il revient, qu’il retrouve sa place. Pourtant, il est tellement différent qu’il alimente la polémique : lui ? pas lui ? Les plus proches voisins, les yeux trop « habitués » à sa présence sont les moins perspicaces.
C'est moi ! Ἐγώ εἰμι ! Je suis ! C’est le « Je suis » qui survole toute l’histoire biblique, depuis le Buisson ardent jusqu’au-delà du Cédron au moment de l’arrestation de Jésus. Le « Je suis » dit par Jésus qui se promène sur les eaux du lac et effraye quelque peu ses apôtres… A son tour, l’aveugle rendu à la lumière, est devenu quelqu’un, il est capable de dire son « je suis ».
Tes yeux, comment se sont-ils ouverts ? La manie des "pourquoi" ! Pourquoi est-il aveugle ? Pourquoi est-il guéri ? Personne pour se réjouir avec lui ? Personne pour s’émerveiller ?
L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, m'en a frotté les yeux et m'a dit : “Va à Siloé et lave-toi.” Alors moi, j'y suis allé, je me suis lavé et j'ai retrouvé la vue. » Il l’a bien vu, ce Jésus, il peut le nommer, il peut même le reconnaître publiquement comme son guérisseur. Le récit est court mais précis : la boue – aller – se laver – voir. Il répète la séquence avec le petit lien qui marque son obéissance : alors moi. Car il a su s’éloigner de Jésus, prendre la juste distance de la confiance.
Où est-il, celui-là ? Encore une mauvaise question ! Mais pourquoi ces voisins veulent-ils savoir où est Jésus ? Qu’espèrent-ils ? Que Jésus ait laissé son adresse avant de s’éloigner de l’aveugle ??
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