jeudi 5 mai 2016

Heureux et joyeux

Tb 10
14 Ainsi Tobias partit de chez Ragouël heureux et joyeux, en bénissant le Seigneur du ciel et de la terre, le Roi de l’univers, d’avoir fait réussir son voyage. Ragouël lui dit : « Puisses-tu avoir le bonheur d’honorer tes parents tous les jours de leur vie ! »

Viens Esprit Saint, viens chanter notre bonheur en nos cœurs.

Ainsi Tobias partit de chez Ragouël heureux et joyeux, en bénissant le Seigneur du ciel et de la terre, le Roi de l’univers, d’avoir fait réussir son voyage : grâce aux souhaits de ses beaux-parents, à leur bonheur partagé, à toutes leurs paroles de tendresse et à leur prière, Tobias peut partir le cœur léger. Bonheur et joie emplissent son être, et il bénit le Seigneur !

Ragouël lui dit : Puisses-tu avoir le bonheur d’honorer tes parents tous les jours de leur vie :  un dernier verset qui semble revenir en arrière et qui serait en effet une ajoute au texte initial.

Oui, Seigneur, nous voulons te bénir pour le bonheur que tu nous donnes de vivre, pour cette joie que tu mets en nos cœurs et que rien ne peut nous ravir.


mercredi 4 mai 2016

En présence du Seigneur

Tb 10
13 A son tour, Edna dit à Tobias : « Fils et frère très cher, que le Seigneur te ramène, et que je puisse vivre assez pour voir tes enfants et ceux de ma fille Sara avant de mourir ! En présence du Seigneur, je confie ma fille à ta garde. Ne la contriste à aucun jour de ta vie. Mon enfant, va en paix ! Désormais je suis ta mère et Sara est ta sœur. Puissions-nous tous connaître un égal bonheur tous les jours de notre vie ! » Puis elle les embrassa tous les deux et les laissa partir tout heureux.

Viens Esprit Saint, viens inspirer nos propres paroles, qu’elles soient source de tendresse et de bonheur.

A son tour, Edna dit à Tobias : Fils et frère très cher : après Ragouël, Edna tient aussi à prendre la parole et il est touchant de voir quelle affection elle porte à Tobias qu’elle « adopte » comme son propre fils.

que le Seigneur te ramène, et que je puisse vivre assez pour voir tes enfants et ceux de ma fille Sara avant de mourir : elle exprime d’abord son désir profond : revoir Tobias, Sara et leurs enfants espérés.

En présence du Seigneur, je confie ma fille à ta garde : le Seigneur est présent au milieu d’eux au moment de ces paroles essentielles. Il est en quelque sorte le témoin, le garant de ce geste de Edna qui se sépare de sa fille en la remettant avec confiance à la garde de Tobias : il veillera sur elle de tout son amour. Rappelons-nous comment lui-même s’est adressé avec confiance au Seigneur au moment de la prendre pour épouse.

Ne la contriste à aucun jour de ta vie : recommandation de mère.

Mon enfant, va en paix : reprenons l’apostrophe chaleureuse, elle répète les mots de Ragouël en les prenant à son compte : « va en paix ! »

Désormais je suis ta mère et Sara est ta sœur. Puissions-nous tous connaître un égal bonheur tous les jours de notre vie : ses vœux de bonheur s’étendent à toute la famille. Elle a conscience du bonheur qui est entré chez eux, elle le reconnaît, elle souhaite qu’il s’instaure.

Puis elle les embrassa tous les deux et les laissa partir tout heureux : la scène, campée dans le détail, déborde d’affection et de tendresse. On sent leur jubilation, on s’imagine leur bonheur.

Seigneur Jésus, fais que nous puissions vivre « en ta présence » les évènements de notre vie, donne-nous conscience de nos vrais désirs et surtout de tous ces instants de bonheur que tu nous offres.


mardi 3 mai 2016

Va

Tb 10
12 Il dit à sa fille Sara : « Va chez ton beau-père, puisque désormais ce sont tes parents comme ceux qui t’ont donné la vie. Va en paix, ma fille, et que je puisse entendre dire du bien de toi tant que je vivrai ! » Puis il les salua et les laissa partir.

Viens Esprit Saint, viens rendre nos cœurs libres de toute attache qui entrave nos relations, que la croissance de chacun soit notre joie.

Il dit à sa fille Sara :  Ragouël s’est d’abord adressé à Tobias ; maintenant, il se tourne vers sa fille.

Va chez ton beau-père : immédiatement la nuance est différente : il a « laissé aller » Tobias, tandis qu’à Sara il répète « va ! ». Il l’envoie littéralement pour construire sa vie avec Tobias, chez les parents de celui-ci. Après avoir tenté au maximum de la retenir, c’est maintenant lui qui, en quelque sorte, la met en route. Sa prise de conscience entraîne tout un changement d’attitude.

puisque désormais ce sont tes parents comme ceux qui t’ont donné la vie : son ouverture s’étend aux parents de Tobias qu’il met même sur un pied d’égalité avec lui et son épouse.

Va en paix, ma fille : oui, elle peut aller en paix, Sara, après avoir entendu ces paroles de son père, elle sait qu’elle part avec sa bénédiction.

et que je puisse entendre dire du bien de toi tant que je vivrai ! : que sa fille se conduise bien, qu’elle fasse ainsi la vraie fierté de son père, tel est le dernier vœu, la dernière recommandation de Ragouël à sa fille.

Puis il les salua et les laissa partir : ainsi arrive le moment de la séparation, et Ragouël, qui a tant souhaité que sa fille unique puisse enfin se marier, après avoir accueilli Tobias les bras ouverts, les « laisse partir », pour leur bonheur à tous.


Seigneur Jésus, toi qui as un jour « quitté » les tiens (il faut que je m’en aille), mais qui nous a aussi promis d’être toujours avec nous, apprends-nous à aimer dans toutes les circonstances de la vie, à mettre la priorité dans ce qui fait croître chacun.

lundi 2 mai 2016

Il les laissa

Tb 10
10 Aussitôt Ragouël lui remit Sara, sa femme, ainsi que la moitié de tous ses biens : serviteurs et servantes, bœufs et brebis, ânes et chameaux, vêtements, argent et objets divers. 11 Il les laissa partir tout heureux. Il salua Tobias en ces termes : « Porte-toi bien, mon enfant, et bon voyage ! Que le Seigneur du ciel vous guide, toi et ta femme Sara, et que je puisse voir vos enfants avant de mourir ! »

Viens Esprit saint, viens faire résonner cette parole en nos vies, qu’elle y trouve une terre accueillante.

Aussitôt Ragouël lui remit Sara, sa femme : « aussitôt »… c’est peut-être un rien exagéré, car il en fallut de l’insistance pour qu’il consente à ce départ. Mais maintenant qu’il l’accepte, il met en effet tout en œuvre pour le réaliser au mieux. Et d’abord il donne Sara à Tobias ; en soi ce geste n’ajoute rien puisqu’elle est déjà sa femme, rappelle le texte lui-même, mais c’est peut-être précisément maintenant qu’il est capable de vraiment la lui donner.

 ainsi que la moitié de tous ses biens : serviteurs et servantes, bœufs et brebis, ânes et chameaux, vêtements, argent et objets divers : comme c’est un homme de parole, il exécute sa promesse à Tobias : lui donner la moitié de ses biens. Et l’auteur énumère ce que cela signifie : on voit que la « pauvreté » dont parlait Tobit n’est pas près de s’installer.

Il les laissa partir tout heureux : « laisse-moi » avait répété Tobias, et voilà donc sa demande réalisée. Mais si la décision de Ragouël s’est fait quelque peu attendre, on voit que cela lui a permis de la mûrir : maintenant elle le rend heureux. Décidément, l’auteur du livre de Tobit connaît bien l’âme humaine et arrive à faire passer la complexité des sentiments de ses héros.

Il salua Tobias en ces termes : Porte-toi bien, mon enfant, et bon voyage ! Que le Seigneur du ciel vous guide, toi et ta femme Sara, et que je puisse voir vos enfants avant de mourir ! : des souhaits accompagnent le départ. Ils s’adressent en premier lieu à Tobias : il leur souhaite bon voyage en confiant celui-ci au Seigneur : qu’il soit lui-même leur guide. Puis un souhait personnel, le désir de connaître ses petits-enfants.

Seigneur Jésus, permets-nous, à la manière de Ragouël, de trouver le bonheur dans le détachement : tu nous combles de tes bienfaits : béni sois-tu pour tant de bonté.


dimanche 1 mai 2016

Laisse-moi

Tb 10
8 Quand se furent écoulés les quatorze jours de noces que Ragouël avait juré de faire pour sa fille, Tobias vint lui dire : « Laisse-moi partir, car je sais bien que mon père et ma mère n’ont plus l’espoir de me revoir. C’est pourquoi, je t’en prie, père, laisse-moi partir et retourner chez mon père ; je t’ai déjà expliqué dans quelle situation je l’ai laissé. » 9 Mais Ragouël dit à Tobias : « Reste, mon enfant, reste avec moi. Je vais envoyer des messagers à ton père Tobit et ils lui donneront de tes nouvelles. » Tobias lui dit : « Non vraiment, je t’en prie, laisse-moi m’en retourner chez mon père. »

Viens Esprit Saint, que ta parole nous éclaire, sois présent au cœur de chacun, accompagne-le sur son chemin.

Quand se furent écoulés les quatorze jours de noces que Ragouël avait juré de faire pour sa fille, Tobias vint lui dire : Ragouël avait décrété les 14 jours de noces de son propre chef (contre les 7 jours traditionnels). Il l’a fait sous serment, et nous savons que Tobias se sent lié par ce serment de son beau-père (9,4).

Laisse-moi partir, car je sais bien que mon père et ma mère n’ont plus l’espoir de me revoir. C’est pourquoi, je t’en prie, père, laisse-moi partir et retourner chez mon père ; je t’ai déjà expliqué dans quelle situation je l’ai laissé : même le délai écoulé, il sollicite encore la permission de Ragouël pour pouvoir rentrer chez lui. On imagine la complexité de ses sentiments : joie du mariage et compassion pour ses parents. Il déploie ses arguments pour obtenir ce départ, il l’en prie littéralement.

Mais Ragouël dit à Tobias : Reste, mon enfant, reste avec moi. Je vais envoyer des messagers à ton père Tobit et ils lui donneront de tes nouvelles : mais il est si difficile pour Ragouël de le laisser partir, surtout sans doute de se séparer lui aussi de sa fille unique, bien que, lui, il le fasse pour son bonheur.

Tobias lui dit : Non vraiment, je t’en prie, laisse-moi m’en retourner chez mon père : et devant ce refus, Tobias insiste, renouvelle sa prière, montre que c’est sa présence dont ses parents ont besoin. Sans doute pense-t-il aussi au précieux remède qui attend dans son sac…


Seigneur Jésus, toi qui nous veux libres, qui nous proposes le bonheur sans jamais nous contraindre, apprends-nous ce détachement vis-à-vis de nos proches. Si souvent nous croyons savoir comment ils doivent se comporter ! Aide-nous à les laisser aller, à les encourager à suivre leur chemin. Car toi, tu es avec chacun de nous.