mardi 6 janvier 2015

L'espérance

Ac 28
18 Au terme de leur enquête, ces derniers voulaient me relâcher, car il n’y avait rien dans mon cas qui mérite la mort. 19 Mais l’opposition des Juifs m’a contraint de faire appel à l’empereur, sans avoir pour autant l’intention de mettre en cause ma nation. 20 C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à vous voir et à m’entretenir avec vous. En réalité, c’est à cause de l’espérance d’Israël que je porte ces chaînes. » 

Viens, Esprit saint, ouvre nos cœurs et nos intelligences à la parole, donne-nous de l’accueillir au-delà de ce que nous pensons y trouver.

Au terme de leur enquête, ces derniers voulaient me relâcher, car il n’y avait rien dans mon cas qui mérite la mort : fidèle à la Loi juive, innocent aux yeux du droit romain, Paul dit et redit qu’il est emprisonné sans raison et ne mérite donc ni mort ni autre châtiment.

Mais l’opposition des Juifs m’a contraint de faire appel à l’empereur, sans avoir pour autant l’intention de mettre en cause ma nation : mais il a été contraint de faire appel à l’empereur en tant que citoyen romain. Et cela non pas en accusant son peuple mais simplement, vu leur acharnement à le poursuivre et à le maltraiter – comme nous l’avons lu à plusieurs reprises -, simplement pour sauver sa peau.

C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à vous voir et à m’entretenir avec vous : cette raison n’apparaît pas nettement… veut-il mettre les choses au clair avec les Juifs de Rome, et donc plaider sa cause ? Ce qui est important est plutôt ce qui suivra, c’est-à-dire son témoignage.

En réalité, c’est à cause de l’espérance d’Israël que je porte ces chaînes : l’espérance d’Israël, c’est – au moins pour une partie d’entre eux – la résurrection des morts, et donc, ce qui est davantage encore en jeu ici, la foi en la Résurrection de Jésus. C’est ce point-là qui paraît insupportable à ces Juifs qui préféraient supprimer Paul plutôt que de se laisser convaincre et d’accueillir cette bonne nouvelle dans la foi. Qu’il est étrange qu’une espérance puisse pousser à mettre à mort…


Seigneur Jésus, donne-nous de n’espérer qu’en toi seul, car nous te savons digne de notre confiance : toi seul nous ouvres un avenir, celui de demeurer dans le cœur à cœur trinitaire.

lundi 5 janvier 2015

Il invita

Ac 28
16 Lors de notre arrivée à Rome, Paul avait obtenu l’autorisation d’avoir un domicile personnel, avec un soldat pour le garder. 17 Trois jours plus tard, il invita les notables juifs à s’y retrouver. Quand ils furent réunis, il leur déclara : « Frères, moi qui n’ai rien fait contre notre peuple ou contre les règles reçues de nos pères, je suis prisonnier depuis qu’à Jérusalem j’ai été livré aux mains des Romains. 

Esprit Saint, Esprit de force et de persévérance, fais que la Parole puisse être annoncée quelques soient les circonstances.

Lors de notre arrivée à Rome, Paul avait obtenu l’autorisation d’avoir un domicile personnel, avec un soldat pour le garder : les voilà donc enfin arrivés ! A Rome, Paul va conserver son statut de prisonnier privilégié. Il aura ainsi la possibilité de poursuivre sa mission : porter la bonne nouvelle aux Juifs et aux païens.

Trois jours plus tard : … évidemment

il invita les notables juifs à s’y retrouver : Paul prend l’initiative, il invite les notables juifs, et, comme en bien d’autres lieux, il va pouvoir à nouveau expliquer comment il en est arrivé à être livré à l’autorité romaine. Rien ne peut altérer son désir d’annoncer Jésus : ni les dangers, ni la fatigue, ni l’état de prisonnier.

Quand ils furent réunis, il leur déclara : « Frères, moi qui n’ai rien fait contre notre peuple ou contre les règles reçues de nos pères : avant de témoigner, Paul se doit de se présenter, d’expliquer la situation… De façon très concise cette fois, il tient à préciser sa fidélité à son peuple et à la Loi.

je suis prisonnier depuis qu’à Jérusalem j’ai été livré aux mains des Romains : or ils constatent qu’il est prisonnier des Romains. Mais Paul situe bien son arrestation à Jérusalem, c’est-à-dire la ville juive par excellence.


Seigneur Jésus, garde éveillé en nous le désir d’annoncer la bonne nouvelle, de te faire connaître, de partager la joie de te connaître.

dimanche 4 janvier 2015

Il avait repris confiance

Ac 28
14b Voilà comment nous sommes allés à Rome. 15 Depuis cette ville les frères, qui avaient appris notre arrivée, sont venus à notre rencontre jusqu’au Forum d’Appius et aux Trois-Tavernes ; quand il les a vus, Paul a rendu grâce à Dieu : il avait repris confiance.

Viens, Esprit Saint, viens Esprit consolateur, viens redonner courage à tous ceux qui en ont besoin, viens éclairer notre route.

Voilà comment nous sommes allés à Rome : voilà que s’est achevée la longue traversée maritime, les mois passés sur les bateaux ou dans les ports. Cette incise de Luc peut conclure cette étape, aussi bien qu’introduire la dernière : une marche de quelques 200 km entre Pouzzoles et Rome.

Depuis cette ville les frères, qui avaient appris notre arrivée, sont venus à notre rencontre jusqu’au Forum d’Appius et aux Trois-Tavernes : et ce qui est le plus marquant pour eux sur cette route, c’est la démarche des chrétiens de Rome. Comme toujours, la rumeur a été plus vite que les marcheurs, et dès qu’ils ont appris la nouvelle de l’arrivée de Paul, ils se sont mis en route à sa rencontre. Avec la même précision que Luc avait mise à citer les ports, le voici qui indique aussi les lieux de rencontre : d’abord au Forum d’Appius, soit à environ 65 km de Rome, et, pour d’autres, aux Trois-Tavernes ( ! ) à 49 km.

quand il les a vus, Paul a rendu grâce à Dieu : joie pour Paul que cette démarche des frères qui font tous ces kilomètres pour le rejoindre au plus vite, pour l’entourer dans ses ultimes journées de voyage. Et Paul rend grâce pour la présence de ses frères.

il avait repris confiance : il a déjà été question de chrétiens vivant à Rome mais, comme pour Pouzzoles, nous ne savons rien de l’origine d’une communauté en cette ville ; dans l’épitre aux Romains, Paul écrit son désir de leur annoncer l’Evangile. Il semblerait que Paul ait appréhendé cette rencontre avec l’Eglise qui était à Rome, et que la démarche des frères venant à sa rencontre lui enlève toute appréhension, et lui rende confiance.

Seigneur Jésus, sois béni pour tous ceux qui vont à la rencontre les uns des autres et suscite ainsi la confiance dans les cœurs. Sois celui qui viens au-devant de nous pour nous rejoindre et nous accompagner.

samedi 3 janvier 2015

Des frères nous ont invités

Ac 28
11 C’est trois mois plus tard que nous avons pris la mer sur un bateau qui avait hiverné dans l’île ; il était d’Alexandrie et portait les Dioscures comme enseigne. 12 Nous avons débarqué à Syracuse pour une escale de trois jours. 13 De là, bordant la côte, nous avons gagné Reggio. Le lendemain, le vent du sud s’était levé et nous sommes arrivés, en deux jours, à Pouzzoles. 14a Nous avons trouvé là des frères qui nous ont invités à passer une semaine chez eux.

Viens, Esprit Saint, viens éclairer notre lecture, viens accompagner notre prière.

C’est trois mois plus tard que nous avons pris la mer sur un bateau qui avait hiverné dans l’île : la période hivernale qui exclut toute navigation, et que n’a pas respectée l’équipage en quittant la Crête, s’achève donc. Les bateaux lèvent l’ancre et le groupe de soldats et de prisonniers embarquent à bord de l’un d’eux

 il était d’Alexandrie et portait les Dioscures comme enseigne : Luc nous précise l’origine de son armateur, et il a bien remarqué la figure de proue : il s’agit de Castor et Pollux, les jumeaux, fils de Zeus, et protecteurs des marins. Les voilà donc sous la protection des dieux païens….

Nous avons débarqué à Syracuse pour une escale de trois jours. De là, bordant la côte, nous avons gagné Reggio. Le lendemain, le vent du sud s’était levé et nous sommes arrivés, en deux jours, à Pouzzoles : une escale (de trois jours… encore) et voici bientôt les ultimes étapes de navigation pour aboutir à Pouzzoles, port dans la Baie de Naples qui était en quelque sorte le port de Rome (comme l’est aujourd’hui Ostie).

Nous avons trouvé là des frères qui nous ont invités à passer une semaine chez eux : ils semblent découvrir l’existence de cette communauté, et, de fait, il ne nous a jamais été parlé de son origine, mais c’est le cas de bien d’autres communautés citées dans les Actes. En tous cas, Paul et ses compagnons bénéficient à nouveau de l’hospitalité, des chrétiens cette fois, et nous en déduisons que Paul reste un prisonnier privilégié. Qu’il doit être bon pour eux de faire ces rencontres et de se laisser accueillir parmi des frères.


Seigneur Jésus, en toi, nous vivons cette fraternité qui rend nos routes plus faciles, qui nous donne courage et joie. Bénis sois-tu !

jeudi 1 janvier 2015

A leur tour

Ac 28
9 Par la suite, tous les autres habitants de l’île qui étaient malades venaient le trouver, et ils étaient guéris à leur tour. 10 Ils nous ont donné de multiples marques d’honneur et, quand nous avons pris la mer, ils avaient pourvu à nos besoins.

Viens, Esprit Saint, inspire-nous ces gestes de service réciproque qui mettent en pratique la Parole que nous recevons en ce jour.

Par la suite, tous les autres habitants de l’île qui étaient malades venaient le trouver : ni assassin (v.4) ni dieu (v5), Paul se révèle maintenant thaumaturge aux yeux des habitants. Et ils s’empressent bien sûr tous dans l’espoir d’être guéris par cet homme extraordinaire venu de la mer…

et ils étaient guéris à leur tour : et Paul, en effet, guérit tous ceux qui viennent à lui, nous rappelant ces scènes où Jésus guérissait aussi tous les malades qu’on lui présentait. Comme les habitants ont traité les naufragés avec humanité sans rien leur demander, ainsi Paul guérit tout aussi gratuitement. On peut observer qu’il n’est pas question ici de prédication, ni donc de conversion : la foi en Jésus n’est aucunement explicitée et encore moins demandée (ta foi t’a sauvée). Paul guérit tout simplement, lui aussi, par humanité.

Ils nous ont donné de multiples marques d’honneur : Luc appréciait-il les honneurs ? Mais on peut aussi traduire par « cadeaux » … En tous cas, les habitants reconnaissent leurs bienfaiteurs.

et, quand nous avons pris la mer, ils avaient pourvu à nos besoins : Luc (qui garde manifestement un bon souvenir de Malte) continue à décrire les bienfaits reçus des habitants jusqu’à la fin de leur séjour et même au-delà et à leur manifester sa reconnaissance…


Seigneur Jésus, toi qui nous montres l’exemple d’un amour totalement offert, accorde-nous de venir en aide à nos frères et sœurs, de leur témoigner un amour sans condition ni attente. Donne-nous de nous apprécier mutuellement au cœur de nos différences.