dimanche 1 octobre 2017

Le firmament raconte

Ps 18, 1-3 (le v. 1 est le titre)

02 Les cieux proclament la gloire de Dieu,
le firmament raconte l'ouvrage de ses mains.
03 Le jour au jour en livre le récit  
et la nuit à la nuit en donne connaissance.

Si Dieu se révèle par sa Parole, dans l’Ecriture, il se laisse aussi découvrir par d’autres médiums. L’œuvre créatrice, la nature, révèle Dieu d’une manière singulière et significative.
Le psalmiste tourne ainsi son regard vers le ciel et nous livre sa constatation :
« Les cieux proclament la gloire de Dieu »
Les cieux ne sont pas muets ou inertes. Le psalmiste discerne une parole, un chant, dont le contenu est « la gloire de Dieu ».
La « gloire » en hébreu, c’est ce qui a du poids. Le poids de Dieu, c’est son amour.
Cet amour qui l’a guidé dans son œuvre créatrice : « Dieu vit tout ce qu'il avait fait : cela était très bon » (Gn 1, 31).
Nous faisons tou(te)s l’expérience de la beauté de la nature : un paysage, un coucher de soleil, les arbres ou les fleurs, les animaux sauvages ou domestiques…
Cette nature, créée par le doigt de Dieu, nous le laisse deviner. Y sommes-nous attentifs ?

Et le psalmiste de poursuivre :
« le firmament raconte l'ouvrage de ses mains »
Le psalmiste utilise souvent la figure du parallélisme : il dit deux fois la même chose, d’une manière un peu différente, en vue d’insister.
« Les cieux », puis « le firmament » révèlent Dieu.
Le firmament est aussi appelé « armée du ciel » : c’est l’ensemble des étoiles et constellations.
Cela fait écho au 4e jour de la création :
« Dieu fit les deux grands luminaires, le grand luminaire pour présider au jour, le petit pour présider à la nuit, et les étoiles » (Gn 1, 16).
Par son chant, le psalmiste remet l’œuvre créatrice à sa place : les étoiles, comme le soleil et la lune, ne sont pas des dieux, mais seulement l’œuvre de Dieu.
Rappelons le danger de l’idolâtrie, omniprésent dans l’Histoire d’Israël…
Après « la gloire de Dieu », il s’agit ici de « l’ouvrage de ses mains ».
Ainsi, le psalmiste établit-il un lien étroit entre les deux. L’ouvrage de ses mains, l’œuvre créatrice, révèle Dieu, célèbre sa gloire et sa grandeur, témoigne de son amour.

Le v. 3 offre un autre parallélisme, pour indiquer une globalité, une plénitude :
« Le jour au jour en livre le récit et la nuit à la nuit en donne connaissance »
D’un côté, le jour ; de l’autre, la nuit.
De part et d’autre, un récit, une narration, un enseignement.
Le psalmiste dessine un mouvement ininterrompu : d’un jour à l’autre et de la nuit, à la nuit suivante.
Chaque jour, chaque nuit, révèle Dieu.

Pensons à notre expérience quotidienne : est-ce que ma journée ou ma nuit me révèle Dieu ?
Puis-je découvrir le visage de Dieu à travers la nature qui m’entoure, lorsque je contemple le ciel de jour comme de nuit ?

Seigneur, ouvre mes yeux, afin que je te découvre aujourd’hui dans toutes ces merveilles qui parsèment mon chemin…
Sœur Marie-Jean

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