vendredi 30 juin 2017

En lui



Et maintenant,
rois soyez sensés,
laissez-vous instruire, juges de la terre.
Servez le Seigneur avec crainte,
exultez avec tremblement.
Rendez hommage au fils
qu’il ne soit en colère, et ne vous perde en chemin,
car sa colère brûle en un instant.
Heureux qui se réfugie en lui.
Psaume 2, 10-12

Seigneur, ouvre nos cœurs à l’intelligence de ta Parole. Envoie ton Esprit qu’il guide nos pas.

Et maintenant,
En Dieu c’est maintenant qu’il faut agir, l’écouter, vivre en sa présence. Reporter au lendemain est s’éloigner du chemin. C’est maintenant le jour du salut, le moment où Dieu s’offre à notre rencontre. Vivre au présent, telle est l’invitation. Non point rêver de prendre du temps pour Dieu plus tard, mais choisir aujourd’hui et maintenant de vivre avec lui, selon le chemin qu’il nous ouvre.

rois soyez sensés,
laissez-vous instruire, juges de la terre.
Appel est fait aux grands de ce monde, invitation à écouter, à comprendre. Il y a une autorité qui leur est supérieure. Il y a une instruction qui peut les aider dans leur mission. Il y a une loi qui leur est offerte à eux aussi, pour que règne la paix, la concorde, pour que la bénédiction soit sur tous les peuples.

Servez le Seigneur avec crainte,
exultez avec tremblement.
Tous sont appelés à servir le Seigneur, y compris rois, juges, et tout qui a reçu une autorité en partage. Servir le Seigneur avec crainte, non point car il terrorise comme un pharaon qui voudrait exercer un pouvoir de vie ou de mort sur ses sujets, et les maintiendrait en esclavage. Mais de cette crainte qui est révérence, respect, amour soucieux de ne point blesser. Il ne s’agit pas de vivre écrasé dans la tristesse et la peur face à un Dieu tyran. Mais de vivre joyeusement, dans l’exultation de servir un Dieu qui ne veut que le bonheur et la paix, pour tous. En chantant la louange de ce Dieu, nous décentrons nos cœurs, nous entrons en sa loi d’amour, de don de soi, de service.

Rendez hommage au fils
qu’il ne soit en colère, et ne vous perde en chemin,
car sa colère brûle en un instant.
Les traducteurs essaient de reconstruire ce verset et partent en diverses conjectures. Rendez hommage au fils, certains traduisent : baisez les pieds. Etc. Soit, il y a de toute manière, une invitation à reconnaître celui que le Seigneur a choisi, a missionné pour établir la paix pour son peuple. Il y a à reconnaître en lui l’autorité qui mène au bien, au bon, au beau, au vrai. Choisir le chemin qu’il a choisi pour connaître son bonheur, le partager.
La colère de Dieu est un thème fréquent dans le Premier Testament, elle n’est point notre colère impulsive, destructrice. Elle figure son horreur du mal, sa souffrance face au mal, son refus du mal.

Heureux qui se réfugie en lui.
Le psaume s’achève sur une béatitude. Comme le psaume 1 commençait par une béatitude. On a souvent lu ces deux psaumes comme l’introduction à l’ensemble du psautier. Et cette introduction est enchâssée entre deux béatitudes. Bonheur de celui qui trouve en Dieu son refuge. Invitation à nous établir en lui, à vivre par lui, de lui, en lui.
Seigneur, tu es mon Dieu, donne-moi maintenant de te choisir encore et toujours, de choisir ton chemin, ta vie, d’être pour toi et pour mes frères et sœurs serviteur de ton amour, de ton Royaume de justice, paix et joie. Seigneur, tu es mon refuge, en toi je me confie.

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