lundi 23 janvier 2012

Un signe

Lc 2

33. Le père et la mère de l'enfant étaient étonnés de ce qu'on disait de lui. 34. Syméon les bénit et dit à Marie sa mère : « Il est là pour la chute ou le relèvement de beaucoup en Israël et pour être un signe contesté 35. et toi-même, un glaive te transpercera l'âme ; ainsi seront dévoilés les débats de bien des cœurs. »

Esprit Saint, sois présent en nos cœurs afin qu’ils puissent accueillir Jésus, signe et révélation du Père.

Le père et la mère de l'enfant étaient étonnés : depuis le tout début de sa vie, Jésus a suscité au moins l’étonnement, si ce n’est l’incompréhension. Et pour ses parents, le chemin n’était pas plus facile.

Syméon les bénit : il répond à leur étonnement par une bénédiction ; ses paroles les ont interloqués, et il marque un temps d’arrêt avant de poursuivre, un geste d’apaisement en quelque sorte, un geste qui exprime qu’il y a plus grand que leur étonnement.

il dit à Marie sa mère : Marie, qui a répondu un oui sans condition, va maintenant recevoir une parole qui ne dissimule rien des difficultés à venir.

Il est là pour la chute ou le relèvement de beaucoup en Israël : après l’annonce du Messie venu pour tous les peuples, le propos revient vers Israël : face à Jésus et son message, chacun se situera : tous ne reconnaîtront pas l’avènement du Sauveur d’Israël ; si l’enfant apporte la Consolation à Israël, il sera aussi occasion de chute pour un grand nombre.

et pour être un signe contesté : au-delà des nombreux signes que Jésus fera, donnera, c’est lui-même qui est le signe par excellence, mais, nous dit déjà Syméon, un signe contesté : s’il s’imposait, il ne serait plus signe mais tyrannie !

toi-même, un glaive te transpercera l'âme : que Syméon ait lancé cette phrase à la jeune mère paraît un peu étrange, mais que l’auteur, au courant de la tradition de Marie debout au pied de la croix (Jn 19,25,) ait déjà voulu l’annoncer à ses lecteurs est plus plausible. Ces deux premiers chapitres de Luc sont vraiment comme une grande ouverture de son Evangile où les témoins, l’auteur et donc les lecteurs sont déjà conscients de qui est Jésus.

ainsi seront dévoilés les débats de bien des cœurs : nous retrouverons souvent Jésus manifestant sa connaissance du cœur de ses interlocuteurs ! « Dieu connaît vos cœur »s (16, 15). Ce thème cher à Luc sera aussi repris dans les Actes. « Toi, Seigneur, qui connais les cœurs de tous » (Ac 1,24). C’est bien la présence même de Jésus qui provoquera le dévoilement : il est signe devant lequel chacun est appelé à se positionner.


Seigneur, toi qui connais le secret des cœurs, tu sais mon désir de t’accueillir comme signe et réalisation du Salut promis, de te reconnaître comme tel tout au long du jour.

2 commentaires:

Françoise a dit…

Aux bergers,
l'ange leur a dit:
"voici le signe , vous trouverz un nouveau né emmalloté et couché dans une mangeoire"

J'entends Syméon
dire à Marie :
Ton enfant est Signe.

Je médite

raymond a dit…

"C'est bien la présence même de Jésus qui provoquera le dévoilement"
Cette levée de voile est impressionnante et bouleversante quand tout s'éclaire grâce au Verbe de Dieu, lumière du monde!
Impossible de rester indemne après un tel dévoilement. Je ne veux pas trop parler de cela, c'est aussi mon secret, mon intimité... mais c'est la vérité et si je le dis c'est pour être témoin de l'espérance qui ne déçoit pas.