vendredi 25 mars 2011

A qui irions-nous?

Jésus dit alors aux douze : « Voulez-vous vous retirer, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit :
« Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.
Et nous, nous avons cru et nous avons connu que toi, tu es le Saint de Dieu. »
Jean 6, 67-69

Viens Esprit, conduis-nous à la rencontre de Jésus,
Viens Esprit, discerne en nous sa présence.
Que notre vie soit confession de foi, en ta vie, en ton amour.

Jésus dit alors aux douze : « Voulez-vous vous retirer, vous aussi ? »
Jésus vient de livrer son message de don de lui-même, il vient d’annoncer le Royaume, pour lequel il vient partager notre vie. Il veut se donner totalement en nourriture de vie comme un pain sur la table. Ses paroles sont rudes à entendre, difficiles à comprendre. Elles ont suscité l’opposition des chefs religieux, et le départ de disciples. Jésus se retrouve avec les douze, et les interroge : vont-ils partir aussi ? Il interpelle leur liberté.

Simon-Pierre lui répondit :
C’est en fait la seule fois de l’Evangile que Jean parle des douze, comme groupe constitué. Il rejoint là l’expression des synoptiques. Simon-Pierre prend la tête du groupe pour répondre.
Seigneur, à qui irions-nous ?
Cette question jaillit comme un cri du cœur. Simon-Pierre qui a mis ses pas dans ceux de Jésus, ne voit pas qu’il puisse changer de direction. Comprend-il le discours de Jésus ? Nous ne le savons pas, mais il a perçu en Jésus, quelqu’un qui donne vie !
Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous, nous avons cru et nous avons connu que toi, tu es le Saint De Dieu ».
Pierre reconnaît que les paroles de Jésus sont porteuses de la vie éternelle. Sans doute sont-elles difficiles à comprendre, mais Pierre les entend comme venant du cœur de notre Dieu qui en Jésus se révèle. Tu es le Saint de Dieu.  Et Pierre s’appuie sur ce qu’ils vivent, eux les douze avec Jésus, depuis qu’ils se sont mis à marcher avec lui. Nous avons cru, et nous avons connu… Nous avons cru, c’est-à-dire, sans voir, sans limiter notre accueil à ce qui tombe sous les sens. Nous avons cru, au départ des signes dont le chemin de Jésus a été émaillé jusqu’ici sans doute.  Nous avons connu… il s’agit d’une véritable expérience dont Pierre témoigne. Connaître dans les langues sémitiques, c’est de l’ordre de l’amour. Ce n’est pas une connaissance cérébrale, mais une connaissance acquise par l’intimité.
Si les disciples ont commencé à faire route avec Jésus, au départ d’un mouvement de foi, celle-ci s’est approfondie en une expérience de vie, en une connaissance intime de ce rabbi décidément pas comme les autres.
Tu es le Saint de Dieu. Non point un Saint de Dieu, mais le Saint de Dieu. Pierre entrevoit l’unicité de Jésus en sa relation à Dieu. Jésus ne cesse de parler de Dieu comme son Père, il est l’envoyé à un titre unique.

Seigneur, donne-moi de te fréquenter à travers ta parole de vie, à travers le pain de vie eucharistique, donne-moi de vivre en ta présence, et d’expérimenter combien tu es le Saint de Dieu. Seigneur Jésus, à qui irai-je ? C’est toi qui m’a conduite jusqu’à toi, attache mes pas aux tiens.

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