Tu as connaissance de tout

Arrache-nous à eux par ta main et porte-moi secours, moi qui suis seule et qui n'ai que toi, Seigneur. Tu as connaissance de tout : tu sais que j'ai détesté la gloire des sans-Loi, que le lit des païens et de tout étranger me dégoûte. Toi tu sais la contrainte que je subis : il me dégoûte, l'insigne orgueilleux que j'ai sur la tête les jours où je suis en représentation ; il me dégoûte comme une serviette périodique et je ne le porte pas les jours où je suis au repos. Ta servante n'a pas mangé à la table de Haman et je n'ai pas honoré le banquet du roi, ni bu le vin des libations.

Esther 4,17 (25-28)

Viens Esprit de Jésus, toi qui es vie, lumière et joie. Viens Esprit de Jésus, mets mon cœur au diapason du tien, fais moi vivre de ta vie !

Arrache-nous à eux par ta main et porte-moi secours, moi qui suis seule et qui n'ai que toi, Seigneur.

Esther poursuit sa prière confiante. Elle demande le salut pour le peuple d’abord, pour elle ensuite. Pour le peuple pour qui elle va tenter d’arracher la vie face à la condamnation annoncée, pour elle qui va au devant du roi sans défense, en transgressant la loi. Elle se retrouve seule, avec la responsabilité de risquer sa vie pour son peuple.

Tu as connaissance de tout :

Comme Mardochée en sa prière, elle renvoie Dieu à sa science : tu connais tout, tu sais tout Seigneur. Nul n’est besoin que nous lui disions les choses, et pourtant il prend plaisir à nous écouter, à nous accueillir.

 tu sais que j'ai détesté la gloire des sans-Loi, que le lit des païens et de tout étranger me dégoûte.

Esther commence par redire sa fidélité au Dieu d’Israël, malgré l’exil, malgré le fait qu’elle est devenue reine d’un royaume étranger, d’un autre peuple, qui honore d’autres dieux. Les sans-Loi étant non point nécessairement des mauvais, mais des personnes qui vivent hors de l’alliance du Dieu d’Israël, qui ignorent la loi donnée au peuple au désert, transmise par Moïse.

 Toi tu sais la contrainte que je subis : il me dégoûte, l'insigne orgueilleux que j'ai sur la tête les jours où je suis en représentation ; il me dégoûte comme une serviette périodique et je ne le porte pas les jours où je suis au repos.

Esther comme reine doit porter la couronne que lui a remise le roi. Elle ne s’en fait aucune gloire, elle n’en tire aucun orgueil. Que du contraire, cette couronne lui pèse. Elle ne la porte que par obligation, lorsqu’elle y est tenue.

Ta servante n'a pas mangé à la table de Haman et je n'ai pas honoré le banquet du roi, ni bu le vin des libations.

Esther n’a pas abusé de sa position de reine. Elle a tenté de rester fidèle à tous les préceptes de la loi mosaïque, à ne pas manger des mets interdits, à ne pas participer à des cultes autres, etc.

C’est ainsi protestant de sa fidélité envers et contre tout au Dieu d’Israël, qu’Esther se tourne vers son Dieu, sa seule espérance.

Seigneur, attache nos cœurs à toi, que nous t’aimions en toute circonstance, que nous puissions toujours revenir à toi, humblement, dans la joie de vivre pour toi, par-delà les circonstances de nos vies.