Esther (grec) 4
1 Apprenant les faits, Mardochée déchira ses habits, se
revêtit d’un sac, répandit sur lui de la cendre et, se précipitant à travers la
grand-rue de la ville, il criait d’une voix forte : « On supprime une nation
innocente ! » 2 Puis il alla jusqu’à la porte royale et il se tint
là ; car il ne lui était pas permis d’entrer dans la cour, couvert d’un sac et
de cendre.
3 Or en chaque province où les lettres avaient été
promulguées, c’était des lamentations, des coups sur la poitrine, un grand
deuil pour les Juifs, qui s’étendirent sur le sac et la cendre.
4 Les demoiselles d’honneur et les eunuques de la reine
vinrent la mettre au courant. En entendant ce qui se passait, elle fut
bouleversée. Puis elle envoya des vêtements pour que Mardochée s’habille et
enlève son sac. Mais il n’y consentit pas. 5 Alors Esther appela
Hakhrathaïos, son eunuque qui se tenait à sa disposition, et elle l’envoya
prendre pour elle des informations exactes auprès de Mardochée.
Viens Esprit Saint, viens
nous rendre attentifs à la parole, donne-nous de comprendre quel chemin elle
nous montre.
Apprenant les faits,
Mardochée déchira ses habits, se revêtit d’un sac, répandit sur lui de la
cendre et, se précipitant à travers la grand-rue de la ville, il criait d’une
voix forte : On supprime une nation innocente ! : Mardochée est aussi
un grand de la cour, c’est même le deuxième après Haman. Mais il est juif, et à
ce titre visé par le décret d’extermination. Par les signes de deuil et de
douleurs, il manifeste son angoisse personnelle, mais très vite aussi celle de
sa nation : il sort, il se précipite, il parcourt l’artère principale de
la ville, il crie. C’est le même cri que celui des dragons (A, 5) :
Mardochée est comme ce dragon qui, dans son songe, appelait la nation juste au combat.
On pressent à ce moment que le salut pourrait venir de Mardochée.
Puis il alla jusqu’à
la porte royale et il se tint là ; car il ne lui était pas permis d’entrer dans
la cour, couvert d’un sac et de cendre : par son deuil, Mardochée
s’est rendu impur, il ne peut donc pénétrer dans la cour royale, mais il se
tient là, au plus près des évènements, au plus près du roi, au plus près
d’Esther.
Or en chaque province
où les lettres avaient été promulguées, c’était des lamentations, des coups sur
la poitrine, un grand deuil pour les Juifs, qui s’étendirent sur le sac et la
cendre : ce verset semble plutôt être la suite logique de 3, 15 où on
décrivait le bouleversement à Suse, puis on aurait logiquement pu étendre aux
nations. De toute façon, cette alternance, du plus personnel à l’universel, garde
son intérêt.
Les demoiselles
d’honneur et les eunuques de la reine vinrent la mettre au courant. En
entendant ce qui se passait, elle fut bouleversée : nous revenons
immédiatement à Suse, et cette fois chez Esther. A son tour, elle est
« bouleversée ».
Puis elle envoya des
vêtements pour que Mardochée s’habille et enlève son sac. Mais il n’y consentit
pas : ainsi, au milieu de l’annonce de ce désastre, en femme
attentive, elle pense d’abord à aider Mardochée ; sans doute espère-t-elle
aussi lui permettre ainsi l’accès au palais et donc à sa personne… ? Il
n’y consent pas : ce serait renoncer à l’expression de son opposition, et
surtout mettre Esther en danger.
Alors Esther appela
Hakhrathaïos, son eunuque qui se tenait à sa disposition, et elle l’envoya
prendre pour elle des informations exactes auprès de Mardochée : elle
va donc devoir fonctionner par personne interposée car, toute reine qu’elle
soit, elle ne semble pas au courant de ce qui se passe exactement.
Seigneur Jésus, donne-nous de nous sentir concernés par ce
que vivent nos frères en humanité, de nous opposer à la mesure de nos moyens à
toute injustice.
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