Ne livre pas ton sceptre, Seigneur, à ceux qui n'existent
pas ; qu'ils ne se moquent pas de notre chute. Mais retourne contre eux leur
projet et, celui qui a pris la tête des opérations contre nous, inflige-lui un
châtiment exemplaire.
Esther 4,17 (22)
Viens Esprit de Jésus, viens illuminer nos cœurs qu’ils
comprennent la Parole. Viens habiter nos vies.
Ne livre pas ton
sceptre, Seigneur, à ceux qui n'existent pas ;
Pour Esther le Seigneur est seul Dieu, les autres n’existent,
les idoles ne sont pas des êtres, mais des leurres. Elle qui est reine, utilise
le vocabulaire royal pour l’attribuer à Dieu, c’est lui et lui seul le vrai
roi.
qu'ils ne se moquent pas de notre chute.
Ils n’existent pas, mais pourraient se moquer de la chute
du peuple d’Israël ??? Esther d’une part dénie tout pouvoir à ces idoles
que vénèrent les païens, dénie tout pouvoir à ces peuples, mais d’autre part
redoute qu’ils ne se moquent d’Israël, et à travers cette moquerie se moquent
du Dieu d’Israël.
Mais retourne contre
eux leur projet et, celui qui a pris la tête des opérations contre nous,
inflige-lui un châtiment exemplaire.
Esther demande à
Dieu de libérer le peuple d’Israël de la menace d’extermination qui pèse sur
lui. Elle supplie pour le salut du peuple et pour la fin de l’oppresseur,
Hamman en l’occurrence. On est encore loin de la demande de Jésus : aimez
vos ennemis, souhaitez du bien à ceux qui vous persécutent. Mais d’autre part,
la prière qui ose nommer les ennemis, la prière qui confie de désir de
vengeance à Dieu plutôt que de l’exercer soi-même est un premier pas vers cette
libération du cœur, qui mènera à l’amour de l’ennemi. Le « châtiment
exemplaire » dans la main de Dieu, ne sera pas le meurtre de l’ennemi,
mais son salut.
Seigneur, donne-nous d’être simples et vrais devant toi.
Accueille nos prières et purifie-les de tout ce qui fait écran à ton visage d’amour
et de bonté.
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