mardi 19 janvier 2016

Je lui avais appris à marcher

Ch 11
1 Quand Israël était jeune, je l’ai aimé, et d’Egypte j’ai appelé mon fils.
2 Ceux qui les appelaient, ils s’en sont écartés :
c’est aux Baals qu’ils ont sacrifié
et c’est à des idoles taillées qu’ils ont brûlé des offrandes.
3 C’est pourtant moi qui avais appris à marcher à Ephraïm,
les prenant par les bras,
mais ils n’ont pas reconnu que je prenais soin d’eux.

Viens Esprit Saint, viens nous révéler la tendresse de notre Dieu, viens nous montrer combien il veille sur nous et nous guide.

 Quand Israël était jeune, je l’ai aimé, et d’Egypte j’ai appelé mon fils : changement avec ce nouveau chapitre : ce n’est plus l’image de l’épouse à laquelle Osée fait référence pour désigner Israël, mais bien celle du fils. Dieu exprime donc, dans la bouche de son prophète, les sentiments d’un père pour un tout jeune enfant. Cette image du fils est bien dans la ligne de la tradition de l’Exode telle que l’ont exprimée de nombreux prophètes. Les mots « d’Egypte j’ai appelé mon fils » nous sont familiers puisque Matthieu les a repris à propos de ce qu’on appelle « la fuite en Egypte » et son retour. (2,15)

 Ceux qui les appelaient, ils s’en sont écartés : c’est aux Baals qu’ils ont sacrifié et c’est à des idoles taillées qu’ils ont brûlé des offrandes : qui les appelaient ? Sans doute les prophètes du Seigneur. Mais Israël n’a pas perçu tout l’amour de son Dieu, il s’est laissé entraîner malgré les appels répétés des prophètes.

C’est pourtant moi qui avais appris à marcher à Ephraïm, les prenant par les bras : la tendresse de Dieu pour son peuple s’exprime ici. Ce peuple qui va tant marcher à la recherche de sa terre, c’est Dieu lui-même qui lui a appris à marcher, le soutenant par les bras, comme on fait avec un tout petit petit, l’encourageant ainsi à tenir debout.

mais ils n’ont pas reconnu que je prenais soin d’eux : ils n’ont pas pris conscience de toute la sollicitude de Dieu à leur égard, de ce Dieu qui exprime ici comme une profonde déception, qui montre un cœur qui voudrait tant se donner.

Nous voici dans une nouvelle phase du livre d’Osée. Nous en avons fini avec les grandes invectives, les scènes d’indignation, et les images étranges.
Voici qu’apparaissent les paroles d’apaisement, le souvenir des dons d’origine, l’espoir de changements futurs.

Seigneur Dieu, toi qui te révèles au travers de la parole de ton prophète, tu nous permets de contempler ton visage, d’y voir un père plein de sollicitude pour ses fils : permets-nous de reconnaître combien tu prends soin de nous à chaque instant de notre vie.

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