mardi 12 janvier 2016

Comme des raisins au désert

Ch 9
10 C’est comme des raisins au désert
que j’ai trouvé Israël,
comme un fruit précoce sur un figuier, dans sa primeur,
que j’ai vu vos pères.
Eux, dès leur arrivée à Baal-Péor,
se sont voués à la Honte
et sont devenus des abominations
comme l’objet de leur amour.
11 Ephraïm, ce qui fait sa gloire
va s’envoler comme un oiseau,
dès la naissance, dès la grossesse, dès la conception.
12 Même s’ils élèvent des fils,
je les en priverai avant qu’ils soient des hommes.
Oh oui, malheur à eux quand je vais me retirer d’eux !
13 Ephraïm, je le vois comme une autre Tyr,
plantée dans un lieu verdoyant,
et pourtant Ephraïm devra livrer ses fils à la tuerie.
14 Donne-leur, SEIGNEUR…
Que donneras-tu ?
Donne-leur ventre stérile et mamelles desséchées.

Viens Esprit Saint, viens nous enseigner par la parole du prophète, rends-nous attentifs à ses avertissements.

C’est comme des raisins au désert que j’ai trouvé Israël : changement de sujet ; rien ne l’indique, mais c’est manifestement Dieu qui parle. Et le ton change aussi. Dieu commence chaque phrase en disant comment il a vu ou voit son peuple, et, surprise après les passages précédents, son regard est plein d’émerveillement ! Durant l’exode, Israël est comme « des raisins au désert » : quoi de plus étonnant et de plus désirable ?

comme un fruit précoce sur un figuier, dans sa primeur, que j’ai vu vos pères :
restant sur le passé, cette fois c’est à un fruit sur le figuier que sont comparés les pères du peuple. Pas n’importe quelle figue, la première, celle qui est donnée « en primeur », celle qui est porteuse de la promesse d’un figuier généreux. C’est donc toujours dans le registre de la fécondité que se situent ces comparaisons.

Eux, dès leur arrivée à Baal-Péor, se sont voués à la Honte et sont devenus des abominations comme l’objet de leur amour :
nouvel appel à la mémoire du peuple, nouvel effort pour que le passé leur serve de leçon : le livre des Nombre (ch 25) raconte cet épisode qui s’est déroulé à la fin de l’Exode lorsque les Israélites s’établirent à Baal-Péor et s’adonnèrent au culte de ce Baal qu’ils ont surnommé ensuite la Honte.

Ephraïm, ce qui fait sa gloire va s’envoler comme un oiseau, dès la naissance, dès la grossesse, dès la conception. Même s’ils élèvent des fils, je les en priverai avant qu’ils soient des hommes :
pas de descendance, pas de fécondité…  mais pourquoi…

Oh oui, malheur à eux quand je vais me retirer d’eux !
… parce que toute vie vient du Seigneur, et que, s’ils lui préfèrent des « faux-dieux », s’ils s’en détournent, lui va tout simplement se retirer…

Ephraïm, je le vois comme une autre Tyr, plantée dans un lieu verdoyant :
Éphraïm, Dieu le voit comme une ville riche et florissante, une Tyr, entourée d’une campagne prospère, une terre fertile.

et pourtant Ephraïm devra livrer ses fils à la tuerie :
douleur du prophète qui doit annoncer la mort violente des fils d’Israël, l’absence de descendance. Quel contraste entre cette vision de prospérité et l’annonce du malheur !

Donne-leur, SEIGNEUR… Que donneras-tu ?  C’est donc le prophète lui-même qui reprend la parole en s’adressant à Dieu, il s’interroge étrangement sur le châtiment qu’il va lui suggérer !

Donne-leur ventre stérile et mamelles desséchées :
et c’est de nouveau en ce qui touche la descendance que se porte sa demande, puisqu’il souhaite la stérilité.


Seigneur Jésus, toi-même as prié pour « qu’ils portent beaucoup de fruits » : ne te retire pas, reste auprès de nous, accompagne notre marche, soutiens notre fidélité ; fais qu’avec ta grâce, notre vie soit féconde

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