lundi 25 janvier 2016

Dieu a parlé avec nous

Ch 12
3 Le SEIGNEUR a un procès avec Juda,
pour faire rendre compte à Jacob de sa conduite
et le rétribuer selon ses actions.
4 Dans le sein maternel, il a supplanté son frère
et, arrivé à l’âge mûr, il lutta avec Dieu.
5 Il lutta avec un ange et l’emporta,
il pleura et le supplia.
A Béthel il le trouva
et c’est là que Dieu a parlé avec nous
6 « le SEIGNEUR, Dieu de l’univers, le SEIGNEUR »,
c’est ainsi qu’il faut l’invoquer.

Viens Esprit Saint, que cette parole nous rappelle comment Dieu vient à notre rencontre.

Le SEIGNEUR a un procès avec Juda, pour faire rendre compte à Jacob de sa conduite et le rétribuer selon ses actions : voilà qui est un peu compliqué ; certains exégètes pensent que la mention de « Juda » a remplacé celle d’Israël (voir v.3). Soit Jacob est ici l’ensemble du peuple en rapport avec Juda son chef et peut donc être assimilé à Juda, soit Jacob est le symbole d’Israël en fonction du changement de nom au gué du Yabbok : « Tu t’appelleras Israël » fut-il dit à Jacob. En tous cas, Osée introduit ainsi une petite rétrospective de la vie du patriarche.

 Dans le sein maternel, il a supplanté son frère : relire Gn 25,26…

et, arrivé à l’âge mûr, il lutta avec Dieu :
la lutte au gué du Yabboq. Avec celui qui ne dira pas son nom (car on ne dit pas le nom de Dieu ?) mais le nommera Israël.

Il lutta avec un ange et l’emporta, il pleura et le supplia :
Jacob a vaincu mais il a fait l’expérience de sa faiblesse par la blessure à la hanche que « l'ange » lui infligea.

A Béthel il le trouva :
« Dieu était ici et je ne le savais pas »

et c’est là que Dieu a parlé avec nous : « Dieu parla avec lui »
dit la Genèse ; en mettant « nous » le texte hébreu applique la situation de Jacob à celle du peuple au temps d’Osée ; voilà peut-être la clé de ce passage « historique » : transposer l’expérience de Jacob à ses contemporains – comme à tous les lecteurs de ce livre.

« le SEIGNEUR, Dieu de l’univers, le SEIGNEUR », c’est ainsi qu’il faut l’invoquer :
littéralement « tel est son mémorial ». Le nom de Dieu est un mémorial, le premier mémorial, car prononcer le Nom de Dieu c’est se rappeler qui est Dieu, c’est le rendre présent.


Seigneur, toi qui es un Dieu qui parle avec les hommes, permets-nous de percevoir ta présence en tous nos « Yabboq » et nos « Béthel ».

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