Il alla donc de nouveau à Cana de Galilée,
là où il avait changé l’eau en vin.
Il y avait un certain officier royal dont le fils était malade à Capharnaüm
Entendant que Jésus était arrivé de Judée en Galilée,
il s’en alla vers lui et demandait qu’il descende et qu’il guérisse son fils,
qui était en effet sur le point de mourir.
Jn 4, 46-47
Seigneur, que ton Esprit m’accompagne,
Tandis que je te contemple en chemin,
Qu’il me donne de partager ton regard et ton cœur
Il alla donc de nouveau à Cana de Galilée, là où il avait changé l’eau en vin…
Bien, pour une fois Seigneur, excuse-moi, mais ma mémoire est encore un peu bonne… je me souviens bien que nous avons déjà été à Cana: une noce pareille, tu comprends, cela ne s’oublie pas… alors pourquoi me dire que c’est de nouveau, que tu y vas, et me rappeler que tu y as changé de l’eau en vin… Voudrais-tu insister ? me dire, attention, n’oublie pas ce qui s’est passé en ce lieu ? vois le lien entre ces deux pages ?
Si je relis ton premier passage à Cana (2,1 sv), je vois que tu y viens le troisième jour après cette cascade d’appels qui t’a constitué un premier groupe de disciples. Ici, tu as passé deux jours en terre de Samarie, nous devons être à nouveau le troisième jour !
Lors de ton premier voyage, tu y vas parce que non seulement ta mère a été invitée à la noce mais toi aussi, ainsi que les tiens. Ici, je ne vois plus trace de ta mère. Quant à tes disciples, j’ai déjà vu plus d’une fois que Jean ne signale pas nécessairement leur présence à tous les versets, bien qu’il les suppose bel et bien là. Tu étais arrivé là dans une situation d’échec : il manquait de vin. Et cette fois ?
Il y avait un certain officier royal dont le fils était malade à Capharnaüm.
Non plus une noce, mais bien un gros souci de famille : un fils malade. Et un souci dans une famille païenne probablement, un officier royal devait probablement être romain, non-juif. A Cana, les jarres pour la purification présentes dans la salle des noces, laissaient deviner un milieu juif, observant.
Là nous étions dans la salle des noces, ici en route, en plein vent !
Entendant que Jésus était arrivé de Judée en Galilée, il s’en alla vers lui, et demandait qu’il descende et qu’il guérisse son fils, qui était en effet sur le point de mourir.
La première fois, devant la situation de manque, c’est la mère de Jésus qui était intervenue, ô combien discrètement, tout d’abord en te disant la situation de manque, puis en invitant les serviteurs à suivre toutes les instructions que tu pourrais leur donner.
Ici, le fonctionnaire royal a entendu dire que tu étais arrivé de Judée en Galilée, et il se met en route, et il arrive auprès de toi avec une demande bien précise : il faut que tu te mettes en marche vers Capharnaüm, il faut que tu ailles guérir son fils. La demande est impérieuse, pressante. On le comprend, le fils est proche de la mort… et à quoi bon donner du vin pour une noce, si la vie s’éteint, si un fils ailleurs meurt...
Je regarde cet homme qui a entendu et s’est mis en route vers toi, je devine l’angoisse qui lui fait presser le pas, il ne doit pas rouler en sa tête un long discours, mais seulement venir avec son cri, sa douleur… Si tu ne descends pas, c’est son fils qui descendra à la mort…
Seigneur, je te présente les germes de mort en moi, autour de moi, en notre terre
Seigneur, je te présente les cris de détresse inarticulés de mes frères et sœurs
Seigneur, avec toi j’accueille ces cris, avec toi je les porte, je sais qu’ils t’atteignent profond, je devine ton cœur broyé par la souffrance de notre terre…
Seigneur, laisse-moi seulement passer cette journée à tes côtés, en étant aux cotés de mes frères et sœurs…
1 commentaire:
Quand les villageois de Sychar entendent ce que leur rapporte la Samaritaine, je comprends qu'ils aient été curieux d'en savoir un peu plus. C'est pas tous les jours que débarque ce genre de prophète ou de voyant. Ce serait même faire preuve d'une grande naïveté que de croire les ragots d'une femme si peu stable (elle n'en n'est qu'à son septième mari!) Mais ils sont malgré tout très réceptifs et accueillants et ils ont cherché à le voir, le rencontrer, l'entendre. Une curiosité bien naturelle quand il s'agit d'entendre l'inaudible, le surnaturel.
C'est assez remarquable que "La Parole", "Le Verbe de Dieu" soit aussi rapidement saisissant pour ces gens, d'autant que "ce Langage" est un étranger.
Faut-il que la "Parole" les traverse de sorte que tout s'éclaire en eux. L'inattendu bouleverse plus qu'il n'inquiète et la suspicion s'est évaporée devant la clarté de cette Parole féconde qui engendre une fiance rapide avec Jésus, cet homme venu de nulle part.
Deux jours pour s'abreuver à la Source, puis il est temps de prendre ses distances pour Celui qui ne peut se laisser prendre dans des filets trop glorieux."La Parole" est au service, uniquement, et c'est sa seule gloire.
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