Celui qui sème, celui qui moissonne...

Ne dites-vous pas, vous :

« Encore quatre mois et la moisson vient ? »

Voici, moi je vous dis : « Levez-vos yeux.

Et contemplez les campagnes,

parce qu’elles sont blanches pour la moisson.

Déjà celui qui moissonne reçoit un salaire

et rassemble du fruit pour la vie éternelle,

afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble.

Car en ceci est vraie la parole que

autre est celui qui sème et autre celui qui moissonne.

Moi, je vous ai envoyé moissonner ce pour quoi vous n’avez pas peiné.

D’autres ont peiné,

et vous vous êtes entrés dans leur peine. »

Jn 4, 35-38

Dieu des semailles, Dieu des moissons

Dieu qui peines en nos terres incultes

Avec la semence, donne la croissance,

Et tu récolteras un fruit qui te plaît.

Dieu des semailles, Dieu des moissons

Avec ta Parole, donne ton Esprit

Et notre terre donnera son fruit.

Ne dites-vous pas, vous : encore quatre mois et la moisson vient ?

Et c’est reparti pour un rebondissement dans la discussion… toujours les échanges partent d’un simple fait, constat, besoin et Jésus les mènent à un autre niveau,…

De la simple soif du marcheur fatigué, on était passé au don de l’eau vive qui jaillit en vie éternelle. De la simple nécessité de manger, on passe à la mission à accomplir, en vue du Royaume. Jésus part de l’image de la moisson cette fois.

Voici, moi je vous dis : « Levez-vos yeux. Et contemplez les campagnes, parce qu’elles sont blanches pour la moisson.

On devine le passage à l’autre niveau, le regard demandé par Jésus n’est pas le simple coup d’œil, mais la contemplation profonde. Les disciples avaient probablement plutôt envie de casser la croûte… et les voilà invité à entrer en la méditation profonde en laquelle la rencontre de la samaritaine a plongé Jésus.

Devine-t-il dans le lointain les samaritains sortant de la ville à leur rencontre, suite au témoignage de la femme ? est-ce bien là les champs prêts à la moisson ?

Déjà celui qui moissonne reçoit un salaire, et rassemble du fruit pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. Car en ceci est vraie la parole qui dit : autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne.

Est-ce le lieu qui inspire ce constat ? Jésus est assis au bord du puits de Jacob, sa mémoire biblique peut laisser défiler tant de patriarches, de prophètes, d’hommes de Dieu qui ont accueilli les promesses de Dieu, qui ont annoncé le Messie, qui ont préparé sa venue… Jésus en dialoguant avec la samaritaine, a rencontré une femme de désir, qui savait que devait venir le Messie. Il a dû être interpellé par toute la transmission au long des siècles qui a ainsi permis à cette femme de soupçonner en Jésus bien plus qu’un homme fatigué, assoiffé…

Moi, je vous ai envoyé moissonner ce pour quoi vous n’avez pas peiné. D’autres ont peiné, et vous vous êtes entrés dans leur peine.

Jésus qui partage la mission qu’il a lui-même reçue du Père, Jésus qui envoie ses disciples comme lui-même a été envoyé par le Père, témoigne ici combien la mission de ses disciples est inscrite en celle du peuple porteur de l’alliance.

Seigneur, merci pour cette foule immense de témoins qui nous ont précédés en ce chemin de foi, merci pour toute la peine que se sont donnée ces hommes et femmes, pour que la foi parvienne jusqu’à nous…