lundi 21 février 2011

Ne soyez pas étonnés...

Ne soyez pas étonnés de cela !
Car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux
entendront sa voix et sortiront,
ceux qui ont fait le bien pour une résurrection de vie
ceux qui ont pratiqué le mal pour une résurrection de jugement.
Moi, je ne peux rien faire de moi-même,
comme j’entends, je juge, et mon jugement est juste,
parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé.
                                                                       Jean 5, 28-30

Viens Esprit de vie, toi qui souffles sur les corps et les ramène à la vie
Viens Esprit de bonté, toi qui animes ceux qui s’ouvrent à toi, et donne de pratiquer le bien
Viens Esprit d’amour, enseigne-nous tes chemins.

Ne soyez pas étonnés de cela…
Est-ce donc si évident cette idée de résurrection ? Est-ce si clair au cœur de chacun cette force de vie plus puissante que la mort ? Est-ce si évident, une telle relation Père-Fils qui fait que le Père a tout remis au Fils, qu’il a renoncé définitivement à sa toute-puissance, si ce n’est celle d’aimer !
Je contemple ta vie Seigneur, et elle est pour moi occasion d’étonnement, d’émerveillement !

Car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux, entendront sa voix et sortiront….
 Déjà Ezéchiel en une page célèbre (Ez 37) que nous lisons à la Pentecôte, nous raconte comment tu ressuscites les corps, leur rend vie. Ceux qui sont dans les tombeaux peuvent encore entendre ta voix ! Ezéchiel prophétise : « Ossements, écoutez !» Et ta voix rend vie, comme tu as rendu vie à Lazare en l’appelant par son nom (Jn 11). Je remarque qu’ici Jean évite soigneusement de parler de morts, il parle de ceux qui sont dans les tombeaux, on pourrait dire c’est équivalent. Mais il semble que Jean veuille réserver le mot mort plutôt pour un point de vue spirituel. Ici, il est question de ceux qui ont déjà quitté le monde, et le fait qu’ils peuvent encore entendre, dit bien que cette mort corporelle n’a pas le dernier mot.

Ils sortiront, ceux qui ont fait le bien pour une résurrection de vie, ceux qui ont pratiqué le mal pour une résurrection de jugement.
Jean avait déjà annoncé que celui qui croit n’est pas jugé, ici il parle de qui est à la tombe et n’a pas connu le Christ, pour lui aussi une option est possible : il y a, comme dans le jugement en Mt 25, ceux qui ont fait le bien et ceux qui ont pratiqué le mal.
Au v 24 Jésus disait que celui qui écoute la parole et croit en celui qui l’a envoyé, échappe au jugement et est passé de la mort à la vie. Si je mets le verset présent en lien, je mesure combien l’écoute pour être vraie doit passer dans le quotidien, dans la vie.

Moi, je ne peux rien faire de moi-même, comme j’entends, je juge et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé.
Jean a bien du mal à tenter de nous dire le mystère, il écrit comme la mer qui par le flux et le reflux des marées revient sans cesse sur la plage, et ne la laisse finalement jamais pareille, alors que ce flux parait une éternelle répétition.
Jésus nous redit combien tout son agir est lié à celui du Père, combien il est en communion de volonté avec le Père. Ce qui donne à son « jugement » la claire vision, la justesse, est ce détachement total de lui-même.
Et comme il nous a dit auparavant que qui croit est passé de la mort à la vie, nous pouvons accueillir ces paroles comme invitation à la confiance !

Seigneur, donne-nous la foi, qu’elle inspire nos actions, nos paroles.
Seigneur, augmente en nous la foi, qu’elle nous tienne en confiance sur ce chemin de la vie,
Et nous apprenne ton désir.

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