dimanche 6 février 2011

Un prophète n'est pas honoré...

Après ces deux jours, il partit de là pour la Galilée.
En effet, Jésus avait témoigné lui-même
qu’un prophète n’est pas honoré en sa propre patrie.
Quand donc il arriva en Galilée les Galiléens l’accueillirent
parce qu’ils avaient vu ce qu’il avait fait à Jérusalem lors de la fête.
Car eux aussi étaient allés à la fête.
Jn 4, 43-45

Viens Esprit, lire en moi cette parole,
Viens Esprit, dispose-moi à l’accueil de ton Verbe
Ouvre mes yeux à tes signes

Après ces deux jours, il partit de là pour la Galilée
Deux jours auprès des Samaritains, qui lui firent bon accueil, deux jours près du puits de Jacob, qui l’a ramené à ses sources, à son insertion dans l’histoire d’Israël, et de ses patriarches…
Il reprend la route. La halte au bord du puits aura duré plus longtemps que prévu !
Il reprend la route, ainsi qu’elle était décrite au v 3 de ce chapitre : il quitta la Judée et s’en retourna en Galilée.

En effet Jésus avait témoigné lui-même qu’un prophète n’est pas honoré en sa propre patrie.
Le verset suivant ramène Jésus en sa terre de Galilée qui va bien l’accueillir. Alors que signifie ce dicton placé ici, entre le bon accueil des Samaritains et celui des Galiléens ? Pour le comprendre je relis la motivation de son voyage : Son départ de Judée semblait décidé par une volonté de Jésus d’échapper aux rumeurs et cancans, à la tentative de l’opposer à Jean le Baptiste. Quand Jésus apprit que les Pharisiens avaient entendu dire qu’il faisait plus de disciples et en baptisait plus que Jean… (4,1) Faudrait-il alors voir ici l’expression patrie comme la terre de Judée ? A la différence des synoptiques qui rapportent un dicton proche de celui-ci dans le contexte d’une visite de Jésus à Nazareth, en Galilée (Mc 6,4 ; Lc 4,24 ; Mt 13,57).
Le contraste entre l’accueil des Samaritains et celui des pharisiens de Jérusalem est effectivement bien marqué.
Jésus en citant ce dicton, se qualifie de prophète, homme de Dieu, investi de la parole de Dieu ! Il ne se nomme pas souvent ainsi, mais de manière proche, en saint Jean, il se dit régulièrement « envoyé du Père ».
Il se place ainsi dans la lignée prophétique (plutôt que dans la ligne patriarcale par exemple). En même temps, il relativise : il sait que le sort qu’on lui réserve, il n’est pas le premier à le connaître, il n’est pas le seul. Il ne joue pas au personnage exceptionnel qui connaît un destin tragique à nul autre comparable !

Quand donc il arriva en Galilée, les Galiléens lui l’accueillirent parce qu’ils avaient vu ce qu’il avait fait à Jérusalem lors de la fête. Car eux aussi étaient allés à la fête.
Si Jésus méditait ce dicton concernant le mauvais accueil qu’un prophète connaît en son pays, cet accueil des Galiléens a dû le toucher, le réjouir.
Et cet accueil est basé sur leur expérience, ils sont témoins des signes de jésus. Reste à voir à quel point cette expérience est gravée en eux, les transforme au plus profond. Car en 2,24 Jean nous rapporte, que Jésus ne se fiait guère à l’enthousiasme des gens devant les signes qu’il accomplissait, car il les connaissait tous….

Seigneur, rends mon cœur ouvert pour t’accueillir, à chaque instant, en chaque personne…

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